Tout devait s’arrêter début avril, mais bonne surprise, l’exposition «Life Lines» présentée par la Galerie DX joue les prolongations jusqu’à la fin du mois. Une occasion à ne pas rater pour courir y voir, encore pour quelques jours (jusqu’au 30 avril), la galerie des portraits proposés par Jeff Aérosol, pochoiriste de la première heure (comprenez les années 80) qui a laissé ses marques sur les murs de nombreuses villes et capitales à travers le monde, de Paris à la Grande Muraille de Chine, en passant par Bruxelles, Tokyo, San Fransisco ou Orléans… A Bordeaux, ce sont des portraits à la bombe aérosol « sagement » réalisés sur carton ou sur toile qui s’exposent sur les murs de la galerie de la place des Quinconces.
Une série de visages d’anonymes, comme autant de parcours de vie. Qu’elles soient rides, cernes, lignes de la main ou pores de la peau, ces « life lines » trahissent ou dévoilent, plus qu’une image instantanée, isolée et déconnectée, la continuité de l’être avec son passé mais aussi parfois son projet d’avenir. Rien de conceptuel pourtant, simplement un miroir de ce que nous sommes tous, des individus pétris de joies, ou/et de douleurs dont les parcours, et les espérances, nos lignes passées et espérées, laissent leurs marques dans la lumière de nos pupilles et la matière de notre être.