La Foire de Bordeaux a le bon karma


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La Foire de Bordeaux a le bon karma

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 21/04/2015 PAR Romain Béteille

Si nous devions détailler par le menu l’ensemble des animations, stands et autres évènements organisés pendant la foire internationale de Bordeaux, il faudrait sans doute écrire un livre de 48 pages. L’évènement, né en 1916, fêtera sa 94ème édition du 8 au 17 mai prochain au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, le tout dans un contexte qui reste compliqué pour ses organisateurs. « C’est une période difficile pour les foires, nous devons sans cesse nous remettre en question », souligne Eric Dulong, Président de Congrès et Expositions de Bordeaux. « Mais c’est un évènement dynamique, à l’enthousiasme populaire. Pour nous, 2015 est une année transitoire, mais nous avons tout de même l’intention d’apporter du changement ». « La foire est un véritable poumon économique » pour Frédéric Espugne-Darses, directeur du Pôle Production d’Evènement de CEB : « le chiffre d’affaire des foires a augmenté de 1% en 2014, ce qui fait que ces évènements tirent leur épingle du jeu. La Foire de Bordeaux a par ailleurs adhéré à la charte des foires de France avec deux objectifs : proposer un service de médiation aux visiteurs et aux exposants et redorer la confiance dans ce type d’évènement, ce qui passe aussi par le confort de visite ». 

Quelques nouveautés Si un seul mot devait sortir de ce programme de l’édition 2015, ce serait sans doute « innovation ». Au travers de 4 pôles désormais installés (maison et environnement, loisirs et vie pratique, celui consacré au salon de l’agriculture Aquitaine et enfin le pôle international) viennent se greffer quelques nouveautés. D’abord, une plus grande place accordée aux démonstrateurs à travers un podium appellé « La salsa des démos ». Les professionnels de l’ameublement, qui avaient demandé plus de visibilité, ont apparemment été entendus puisque quatre fois par jours, des acrobates se presseront dans leurs allées pour faire des figures sur des « tissus aériens ». Au sein du pôle loisirs et vie pratique, là aussi quelques surprises viendront s’inviter. Le salon des véhicules de loisirs, réunissant plus de 200 exposants, devra aussi faire de la place au traditionnel salon des métiers d’art, qui réunira plus de 70 artisans dans les domaines de la sculpture, de la broderie ou encore de la décoration. Les trois petits nouveaux qui viendront s’inviter à la fête seront plutôt innatendus : un espace « coquin » et érotique avec accessoires, littérature, photos et même du pole-dance; un autre consacré à la voyance, avec dix professionnelles qui tenteront de prédire votre avenir et enfin un espace appellé « 1,2,3,4 roues » qui se penchera sur la mobilité (vélos électriques ou non, quads, scooters). 

Entre gastronomie et natureAutre fer de lance des festivités, le secteur de la gastronomie : à l’intérieur du Salon des Métiers d’Art, les visiteurs pourront s’arrêter au nouvel « Ilôt Gourmand » : démonstrations et battles de chefs, d’apprentis et d’artisans, championnat du monde du cannelé le 11 mai, présence de bloggers et de grands noms de la cuisine comme Stéphane Carrade, actuel chef du grand Hôtel de Bordeaux, avant l’arrivée prochaine du très médiatique Gordon Ramsey). Pour une ambiance plus « rurale », le salon de l’agriculture Aquitaine accueillera une ferme agrandie (de 4000 à 10 000 mètres carrés, avec notamment une zone de démonstration des outils dernier cri, utilisés par les professionnels du secteur), Aquitanima et ses quelques 400 bovins ou un marché des producteurs de pays qui réunira une centaine de producteurs régionaux.

Voyage international et « geek attitude »Enfin, une trentaine de pays seront représentés au sein du pôle international, avec de nombreuses associations présentes et surtout la grande exposition annuelle qui a, cette année retenu, le thème de l’Inde. « C’est aussi un signal fort aux non-visiteurs, on leur propose une clef d’entrée différente. En tout, près de 2000 mètres carrés d’exposition avec l’évocation des comptoirs français comme Pondichéry, des objets authentiques tels que des cartes maritimes de l’époque, une « route des maharadjas », des danseuses qui feront le show sur scène, des ateliers massage et relaxation ouverts au public et même une nocturne le mercredi 13 mai jusqu’à 22h30. Enfin, le dernier né fera son entrée cette année, avec la toute première édition du « Bordeaux Geek Festival ». « Nous avions déjà pensé depuis quelques années à faire un projet autour de cette communauté de gens passionnés par le cinéma, les jeux vidéos et la culture populaire en général », confie Yohann Rippe, responsable de la communication au sein de l’association Mandora, qui a déjà à son actif le fameux festival « Animasia » qui est consacré aux films d’animation japonais. « On voulait se diversifier de la culture niponne et aller en chercher d’autres ». Le premier BGF se tiendra du 14 au 17 mai et proposera spectacles, jeux-vidéos, projections et une « grande panoplie d’activités ». « Nous avons de grandes ambitions pour ce festival, nous souhaiterions qu’il soit le premier d’une longue série », révèle ainsi Frédéric Espugne-Darses. 

« Un évènement à part entière »Dernière grande nouveauté emblématique consacrée à un public plus jeune (13-18 ans), l’espace d’animations Empreintes Urbaines proposera des démonstrations de break-dance, hip-hop, graff, roller, skate pour faire découvrir les cultures urbaines aux non-initiés. Ce programme, très électique, reste motivé par deux handicaps selon Eric Dulong : « d’abord, le crise énonomique qui reste présente, toutes les métropoles qui ont organisé des foires récemment on vécu des moments assez difficiles. Enfin, nous nous situons en même temps que la foire de Paris, nous aurons donc des exposants qui ne pourront pas être présents à Bordeaux ». Ce foisonnement d’animations et de secteurs différents est aussi nécessaire pour la survie de l’évènement, comme le confirme Frédéric Espugne-Darses : « nous ressentons toujours le besoin de constituer un évènement à part entière, le plus exhaustif possible, même si nous ne pourrions pas vivre sans voir ce fondement essentiel de rendez-vous économique. Il faut générer un contexte ludique, festif, qui peut valoriser l’offre commerciale. Si les foires sont plébiscitées par le public et les exposants, c’est parce qu’elles assurent un retour immédiat et une proximité avec la cilentèle et les acheteurs ». Avant même d’avoir ouvert ses portes, la foire envisage déjà quelques pistes pour 2016, notamment autour de la grande région et des berges du Lac… En attendant, les organisateurs sont déjà sur le pied de guerre pour ouvrir ses chakras lors de la première journée d’ouverture le 8 mai prochain. Et pour l’instant, le karma semble plutôt bon… 

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