La Fête de l’Arbre et des fruits d’antan: les 24 et 25 novembre à Montesquieu (Lot-et-Garonne)


DR

La Fête de l'Arbre et des fruits d'antan: les 24 et 25 novembre à Montesquieu (Lot-et-Garonne)

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/11/2007 PAR Joël AUBERT

Vous ne connaissez pas la pomme Court pendu du Limousin, la pomme Azéroli, la Reinette de Brive? Alors marquez sur votre agenda les 24 et 25 novembre. Et ne manquez, sous aucun prétexte, le rendez vous de la fête de l’Arbre, la douzième du nom, où affluent de tout le Grand Sud Ouest, par milliers, des amateurs passionnés, des familles venues découvrir la richesse du patrimoine fruitier d’une grande région, allant de Midi-Pyrénées jusqu’en Poitou-Charentes en passant par l’Aquitaine et le Limousin. Et qui repartent, presque toujours, avec sous le bras de jeunes arbres greffés ou des cageots de pommes ou de poires, promesses de saveurs inconnues et magnifiques. (www.conservatoirevegetal.com) (0553472914)

Gouter, acheter, planter

Toutes ces variétés anciennes de fruits sont présentées sous une serre de 500 m2, féerie des formes et des couleurs etsont accompagnées d’une découverte du greffage et des ses techniques par Yves Salinière greffeur de profession. Occasion unique d’apprendre à distinguer une greffe en fente d’une greffe en couronne ou en écusson, le pourquoi de telle ou telle technique adaptée au pêcher, au prunier, au pommier…
Mais la Fête de l’Arbre ce n’est pas qu’une exposition de fruits d’antan, à ne pas regarder de préférence avec les mains, malgré d’inévitables tentations. C’est aussi , dans une autre serre, la possibilité qui s’offre à vous de les acheter, ainsi que des jus de fruits et de repartir, vos arbres sous le bras. C’est enfin, dans une troisième serre,un éventail de produits du terroir aussi divers que des alcools de poires ou de prunes (à ne boire que modérément) ou des miels et épices. La réussite de la fête et l’atmosphère de convivailaité qui y préside doit beaucoup àla participation de dizaines de bénévoles qui guident et conseillent les visiteurs, au gré des allées oules fruitiers sont présentés à la vente, ou à la simple admiration. Evelyne Leterme ne tarit pas d’éloges sur « tous ces gens qui se réunissent deux jours durant, pour travailler dans le même sens, dans une sorte de communion » . Elle recueille là les fruits- il n’y a pas d’autres mots- de la mission qu’elle s’était assignée dès 1979 en partant, de village en village et de vallée en vallée, à la recherche, non seulement de toutes ces variétés, qui risquaient de disparaître, mais aussi des témoins, souvent bien âgés, de cette diversité, aujourd’hui si précieuse. Et elle ressent une légitime satisfaction lorsque les responsables d’une grande coopérative du Lot-et-Garonne, à Prayssas, viennent à sa rencontrepour lui demander si telle ou telle variéténe disposerait pas, dans son patrimoine génétique, de la bonne façon de résisterà la tavelure ou aux attaques du carpocapse.

Une vraie richesse agronomique

A l’heure où un certain Grenelle vantait les mérites de la biodiversité, il peut exister de vraies et saines alternatives à l’accroissement inconsidéré, et de moins en moins efficace, des traitements systématiques. « Beaucoup ont compris que nous disposions d’une vraie richesse agronomique » ajoute Evelyne Leterme, elle qui doit,malgré tout, se battre pour boucler ses budgets. Et prépare une nouvelle édition, encore plus complète et mieux illustrée, de son livre dèja impressionnant, paru en 1998 aux Editions du Rouergue.(1) Elle s’est attachée, pour la circonstance, le concours d’un ancien de l’INRA éminent spécialiste de la mise à fruit, Jean-Marie Lespinasse. En attendant cette nouvelle page d’une aventure qui est aussi une oeuvre de vie prenez donc le chemin de Montesquieu. Ce sera la fête.

Joël Aubert

Le BRF, Bois Raméal Fragmenté, vous connaissez?

Tel est le titre d’un ouvrage récemment publié aux éditions de Terranpar Jacky Dupety(2) un homme qui depuis trois ans sur le causse du Quercy, dans le Lot, met en application une méthode de fertilisation des sols à base des rameaux de bois dégradés par le champignon. Une tentative de définition qui appelle de vraies explications qui seront données à l’occasion de la fête de l’arbre. Très schématiquement, cette pratique est née du constat qu’un arbre trouvait sa nourriture de lui-même et d’une expérimentation entreprise à l’Université de laval au Québec dans les années 80. Il s’agit d’épandre sur le sol le bois qui reçoit la photosynthèse, alors finement broyé, un bois vivant qui transporte donc les substances carbonées et qui va être dégradé(la lignine du bois) par des champignons qui, en mourant, vont libérer l’azote absorbé par les radicelles et racines d’un arbre ou d’une plante

1. Les Fruits retrouvés Evelyne Leterme : Histoire et diversité des espèces anciennes du Sud-Ouest (éditions du Rouergue

2. Le BRF vous connaissez? par jacky Dupéty éditions de Terran(septembre 2007) 15 euros (www.terran.fr)

Conférences: samedi 24 novembre à 15h30: les usages des extraits de plantes et du BRF au service de l’agriculture et du maraîchage » par Bernard Bertrand; dimanche 25novembre 15h30 « Biologie et greffe végétale, le greffage des arbres fruitiers » par Denis-Jacques Chevalier.

 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle ! Lot-et-Garonne
À lire ! ENVIRONNEMENT > Nos derniers articles