La Dordogne rend hommage à Joséphine Baker


Le centre départemental de la communication de Périgueux a été baptisé le centre départemental Joséphine Baker en hommage à l'artiste qui a vécu en Dordogne.

La cérémonie a eu lieu en présence de trois enfants de Joséphine BakerClaude-Hélène Yvard | Aqui

La cérémonie a eu lieu en présence de trois enfants de Joséphine Baker

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Publication PUBLIÉ LE 15/11/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

Le 30 novembre, Joséphine Baker, artiste, militante humaniste et anti raciste, qui a vécu une trentaine d’année en Dordogne fera son entrée au Panthéon. Avant cette cérémonie, le Département a pris la décision il y a an an de baptiser le centre départemental de la communication à Périgueux, centre départemental Joséphine Baker. La cérémonie a eu lieu le 9 novembre, en présence de trois des douze enfants de la tribu arc-en-ciel de l’artiste : Brian, Mara et Akio. Les enfants de Joséphine Baker conservent des souvenirs heureux de la Dordogne, et du château des Milandes.

Il était temps diront certains. La Dordogne a décidé de rendre hommage à l’artiste, résistante, militante en faveur des droits de l’Homme, Joséphine Baker. Cette icône des années folles, a des liens très étroits avec le département de la Dordogne, où elle a vécu près de trente ans, au château des Milandes où elle s’installe en 1937. Avec son cinquième mari, Jo Bouillon, ils adoptent douze enfants de nationalités différentes qu’ils surnommeront  la tribu arc-en-ciel afin de prouver que la cohabitation entre différentes ethnies peut fonctionner. La suite est plus dramatique : Joséphine est chassée du château des Milandes, sur la commune de Castelnaud-La-Chapelle, criblée de dettes, spoliée diront certains. Et elle est contrainte de vendre la propriété aux enchères. Le département de la Dordogne a souhaité rendre un hommage, certes un peu tardif, à l’artiste, la femme engagée, la militante, la résistante. Le grand public, le sait moins : Joséphine Baker deviendra un agent du contre espionnage français dès septembre 1939 et se mettra dès l’automne 1940 , au service de la France libre et se voit confier des missions importantes. 

Une femme engagée

Le centre départemental de la communication de Périgueux a été officiellement baptisé centre départemental Joséphine Baker. Une fresque signée José Corréa sur le bâtiment honore l’artiste et résistante. La cérémonie a eu lieu le 9 novembre en présence de Germinal Peiro, qui a retracé la vie de Joséphine Baker en insistant sur son talent, mais surtout sur la femme engagée, dans la Résistance et ses combats sur les droits civiques des personnes de couleur. Trois enfants de l’artiste assistaient à cette inauguration. Brian Bouillon Baker garde des souvenirs heureux de la Dordogne, et du château des Milandes : « La Dordogne, ce sont nos souvenirs d’enfance, plutôt heureux. Notre mère, ne nous parlaient pas de ses problèmes, ni de ses engagements politiques ». Il tient à exprimer sa fierté de l’hommage rendu à sa mère en ce jour de novembre. « Je tiens à saluer la décision du Conseil départemental de la Dordogne, vingt ans après l’inauguration d’une maison de jeunesse pour aider des jeunes en difficulté.  C’est une fierté, on honore et on célèbre notre mère, dans un lieu dédié à la culture. Une femme multi-facette, qui avait un idéal et a combattu le racisme et l’antisémitisme », indique-t-il. Brian était accompagné d’Akio et de Mara. 

Cérémonie au Panthéon le 30 novembre

Le 30 novembre, Joséphine Baker entrera au Panthéon au cours d’une cérémonie présidée par le Président de la République. Brian Bouillon Baker et ses frères et soeurs préparent la cérémonie. Ce sera la première femme noire à faire son entrée au Panthéon ; toutefois, son corps restera à Monaco.  Et là aussi, Joséphine Baker emportera avec elle un peu du Périgord. Dans son cercueil fictif, de la terre de Saint-Louis dans le Missouri, où elle est née, de Paris, où elle a vécu, de Monaco où elle est enterrée, et de Dordogne. Angélique Delabarre, actuelle propriétaire du château des Milandes, a porté à Paris, trois kilos de la terre des Milandes. « Même si elle a plus chanté Paris que le Périgord, elle y a vécu », ajoute Brian Bouillon Baker. Lui et ses frères attendent cette cérémonie avec beaucoup d’émotion. 

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