La Dordogne demeure le département le plus touché par la Tuberculose, avec 27 nouveaux foyers détectés cette année. Le problème de la cette maladie qui touche les cheptels bovins du Nord Dordogne est un des principaux chantiers de Frédéric Piron, le nouveau patron de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) de la Dordogne. « C’est un problème assez ancien dans un département où le nombre de troupeaux est assez important, environ 3800 cheptels bovins. Les mesures de prévention sont relativement simples à mettre en place et peu onéreuses, comme les mesures de désinfection. Il s’agit d’une bactérie très résistante mais je veux rassurer les éleveurs : l’éradiquation est possible avec la mise en place de bonnes pratiques en matière de bio sécurité dans les élévages. Les éleveurs ont des marges de manoeuvre, »insiste Frédéric Piron, le nouveau directeur de la direction de la Cohésion sociales et de la Protection des populations (DDCSPP). Il cite l’exemple du département de l’Yonne (département où il était en poste précédemment) où le nombre de foyers a été divisé par deux et stabilisé à une dizaine par an. Quant aux causes de la tuberculose, elles demeurent mal connues. La piste de la faune sauvage est une possibilité. « C’est un vrai challenge à relever mais je pense qu’on peut y arriver. »
FCO : extension de la zone de surveillanceLes missions de la DDCSPP sont vastes : elles couvrent les champs de la sécurité animale, de la sécurité sanitaire, les contrôles sur les marchés sur l’origine des produits, l’hébergement d’urgence en période hivernale, la jeunesse et sports, la vie associative. Les cinq abattoirs du département (Boulazac, Thiviers, Ribérac, Bergerac, Eymet) font travailler à eux seuls 25 agents. « Nous menons aussi des actions concertées avec d’autres services de l’Etat, comme ce fut le cas la semaine dernière pour le cirque de Montpon où nous avons récupéré cinq animaux qui n’étaient pas dans des conditions d’hygiène adéquates. » Autre sujet d’actualité, la fièvre catarrhale ovine ou « maladie de la langue bleue. La zone réglementée vient encore de s’élargir en Dordogne, après la découverte de nouveaux cas en Corrèze. 138 nouvelles communes entrent dans cette zone : désormais, 386 communes de Dordogne (sur un total de 557) sont concernées. « Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’élevage. La circulation des animaux pour la vente, la commercialisation est limitée et cela gène les exportations, notamment celles des veaux vers l’Italie.