La cour d’appel de Pau confirme le non-lieu “psychiatrique” pour Romain Dupuy


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La cour d'appel de Pau confirme le non-lieu "psychiatrique" pour Romain Dupuy

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Publication PUBLIÉ LE 14/12/2007 PAR Nicolas César

Le non-lieu “psychiatrique” prononcé en première instance, en faveur de Romain Dupuy, le 28 août dernier, est donc confirmé. C’est une profonde déception pour les familles des victimes, qui réclamaient un procès « pour faire leur deuil ». « Pour les familles, c’est comme s’il n’avait rien fait, c’est extrêmement difficile à vivre » souligne Me Yves Darmendrail. « Il va être remis entre les mains des médecins, mais peut-être vont-ils considérer dans deux ans qu’il est guéri et peut donc faire l’objet de permissions de sortie. Est-ce qu’il ne va pas à ce moment là se remettre à fumer du cannabis, est-ce qu’il ne va pas de nouveau commettre un crime ? » s’interroge cet avocat d’une des familles de victimes.

« Des extraterrestres »

Lors d’une audience publique à la mi-novembre, Romain Dupuy, atteint depuis des années de schizophrénie,était venu expliquer à la barre ses meurtres. « J’ai pris l’infirmière pour un mort-vivant» avait raconté le jeune homme à l’audience, parlant aussi d’«extraterrestres»… Sur la quinzaine d’experts, un seul, le docteur Jean-Claude Chanseau, le premier à l’avoir examiné après son arrestation, avait estimé que le discernement de Romain Dupuy au moment des faits avait été seulement altéré, ce qui ouvrait la voie à un renvoi devant une cour d’assises.

Le débat sur l’irresponsabilité pénale est ouvert

Cette décision intervient au moment, où un débat s’est engagé en France, à
l’initiative du président de la République, sur une évolution de la législation, relative à la responsabilité pénale des malades mentaux. Nicolas Sarkozy s’est personnellement impliqué dans ce dossier. Fin août, il a rencontré les familles des victimes. Il s’est alors dit prêt à légiférer pour permettre de traduire devant les tribunaux l’auteur d’un crime même s’il est déclaré irresponsable. “En tant que chef de l’Etat, je dois veiller à ce que les victimes aient le droit à un procès”, avait déclaré le chef de l’Etat. Un projet de loi visant à permettre la comparution devant les juridictions correctionnelles et criminelles des malades mentaux a été transmis au Conseil d’Etat en novembre.

Nicolas César

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