C’est une belle histoire industrielle qui semble prendre fin. Créée en 1847, l’usine métallurgique de Fumel a mobilisé jusqu’à 5 500 emplois directs et indirects. Aujourd’hui, il reste 136 salariés. Mais, le projet de reprise, proposé par un ancien directeur du site, Francis Pozas, et d’un commercial de MetalTemple Aquitaine, Alain Royer, ne garderait qu’une vingtaine de salariés. Ces derniers veulent se concentrer sur l’activité acier de MetalTemple Aquitaine. Un projet, qui n’a pas convaincu les magistrats lundi du tribunal de commerce de Chambéry. Malgré tout, ils leur ont accordé un délai d’une semaine pour apporter de meilleures garanties financières.
Le dernier baroud d’honneurSans illusion, des salariés ont installé jeudi 19 février une dizaine de bonbonnes de gaz autour du bâtiment à Fumel, qui abrite la machine soufflante, dite machine de Watt, un fleuron industriel classé. « Plutôt en prison qu’à la rue ! », scandent les ouvriers, qui menacent de tout faire exploser. Objectif : faire pression sur la justice, le préfet de région, le Conseil régional et les potentiels repreneurs. Lundi, le tribunal de Chambéry se prononcera, une dernière fois probablement, sur le sort de MetalTemple Aquitaine. Les ouvriers veulent désormais obtenir des conditions de licenciement décentes.