L’Etat et Mérignac pactisent pour la Culture


Solène Méric

L'Etat et Mérignac pactisent pour la Culture

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/02/2016 PAR Solène MÉRIC

A Mérignac, ville où le tissu industriel est très important, le budget de la politique culturelle de la Ville est de 7,4M€. Chiffre généreux qui englobe le personnel, mais chiffre, surtout, qui ne baissera pas dans les trois ans à venir. De même les 102 000 euros versés chaque année par l’Etat à destination des actions culturelles dans la ville, eux non plus, ne seront pas revus à la baisse sur cette même période.

Première ville de la Métropole et d’Aquitaine

Et pour cause, dans les salons de l’Hôtel de ville, ce vendredi, Alain Anziani, Maire de Mérignac, et Pierre Dartout, Préfet d’Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, ont signé un « Pacte culturel ». Ce dispositif a été lancé par l’Etat en 2014 pour encourager les collectivités locales à maintenir leurs budgets « culture », dans une période où les deniers publics ont tendance à la raréfaction. Un Pacte qui réaffirme aussi l’importance du développement des politiques culturelles dans les territoires et la contribution de la culture au «vivre ensemble ». Pour Alain Anziani, « c’est une ouverture à soi, une confrontation à l’autre, une prise de conscience du monde qui nous entoure ». « La culture est un bien commun de la Nation, un socle indispensable au vivre ensemble, une valeur fondamentale de la République Française », rappelle à ce sujet le Préfet.
Cela dit, l’initiative est assez rare pour être saluée comme il se doit. En effet, Mérignac est la seule ville de la Métropole (en tous les cas la première…) à s’engager sur le maintien du niveau de son enveloppe budgétaire culturelle. Mieux, elle est également la première au niveau Aquitain et la dixième au regard de l’ensemble de la grande région ALPC…

« Trop souvent, c’est la culture qui sert de variable d’ajustement »

Parmi les personnalités invitées à assister à la signature de ce Pacte, Didier Estèbe, le Directeur du Krakatoa, salle de concert bien connue de la Métropole. « Ce pacte est vraiment une bonne chose, car trop souvent, c’est la culture qui sert de variable d’ajustement quand les budgets diminuent. Ce n’est pas le cas ici, cette signature en est la preuve.». Et pour cause, « la Culture tient la 2ème place du podium sur le budget municipal derrière l’éducation » rappelle Alain Anziani, et le pedigree culturel de la ville souligné par le Préfet est pour le moins flatteur : plus de 15 096 inscrits à la Médiathèque, 1000 élèves accueillis chaque année au conservatoire municipal, 10 300 visiteurs lors du Mérignac Photographic Festival fin 2015, 25 000 spectateurs par an au Krakatoa, 130 représentations par saison au Pin Galant, 12 000 visiteurs par an à la Vieille Eglise Saint-Vincent, etc.

Des cofinancements d’actions et de projets

Quant à l’apport de l’Etat dans cette politique, c’est « une aide non négligeable, sans laquelle un certain nombre d’actions culturelles ne pourraient pas être menées à bien » assure le Maire. Un point de vue largement partagé par le directeur du Krakatoa dont la structure est la seule à Mérignac à bénéficier d’un label national Musique Actuelle, et qui se voit donc ainsi rassuré sur les subventions destinées à sa structure, et indispensables à son fonctionnement.
Plus concrètement ce projet de Pacte culturel qui a été voté en conseil municipal le 2 octobre dernier, va en effet permettre au Ministère de la culture et à la Ville de Mérignac, de s’engager sur des cofinancements d’actions et de projets. Parmi eux, en effet, le développement de la politique culturelle dédiée aux musiques actuelles (et notamment via le Krakatoa et l’association Transrock), mais aussi « l’appui aux initiatives culturelles en direction des publics jeunes ou des quartiers prioritaires de la politique de la ville », « l’accompagnement de la médiation et de l’éducation à l’image autour de la photographie » et enfin « le développement de projets artistiques en espace public et/ou participatif ». Un beau programme pour les trois prochaines années, car la culture, comme le rappelait Alain Anziani sans la réduire à ça, c’est d’abord, un plaisir et une distraction.

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