L’Etablissement public foncier de Poitou-Charentes, un outil pour aider les petites communes à se développer


EPF Poitou-Charentes

L'Etablissement public foncier de Poitou-Charentes, un outil pour aider les petites communes à se développer

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/05/2014 PAR Nicolas César

Pas moins d’une trentaine de maires ont répondu à l’invitation de l’Etablissement public foncier (l’EPF) de Poitou-Charentes à Sénillé, dans le pays châtelleraudais, en Haute-Vienne. L’objectif de cette réunion était de montrer aux élus locaux comment, en ces périodes budgétaires difficiles, l’EPF pouvait les aider à donner corps à leurs projets immobiliers ou économiques dans leurs communes. C’est à dire produire du logement plus accessible aux ménages, réhabiliter du bâti ancien, des commerces, favoriser le développement ou l’implantation d’entreprises, requalifier les bourgs, ou encore réussir la transition écologique et ainsi créer de l’emploi sur leurs territoires. « Derrière, l’idée est de permettre aux petits villages, communes, de préserver leur identité et de s’embellir pour continuer à séduire », a expliqué Gérard Pérochon, vice-président de la Communauté d’agglomération du Pays Châtelleraudais et administrateur de l’EPF.

Mixité sociale, préservation du patrimoine historique : l’EPF accompagne les maires des petites communes« Nous sommes à votre écoute », a lancé Philippe Grall, directeur général de l’EPF Poitou-Charentes aux élus. « Nous réalisons pour vous des acquisitions foncières et opérations immobilières de nature à faciliter l’aménagement, ainsi que les études et travaux nécessaires à l’accomplissement de ces missions. Mais, nous ne sommes pas un aménageur. Nous revendons les terrains à des opérateurs ensuite ou à la collectivité », a-t-il précisé. Actuellement, il existe environ dix EPF en France. Pourtant, tant en zone urbaine tendue que dans les territoires ruraux, sa mission est cruciale : maîtriser l’étalement urbain et endiguer la consommation de terres agricoles, recycler des fonciers abandonnés ou obsolètes et contribuer à la maîtrise des prix du foncier sur le territoire. « On ne peut pas continuer à perdre l’équivalent en terres agricoles d’un département tous les dix ans en France », a rappelé Jean-François Macaire, président de la Région Poitou-Charentes et président de l’EPF. L’EPF a de multiples avantages : « c’est nous qui négocions les prix du foncier pour vous. Et, tout est soumis à l’avis de Domaines de France. Nous travaillons avec les bâtiments de France, la Dréal, avec l’ensemble des opérateurs économiques (promoteurs, bailleurs sociaux ou privés…, ce qui permet d’avoir des relais et de sécuriser l’investissement. Nous essayons d’être un accélérateur de projet sur le territoire au service des collectivités », a mis en avant Philippe Grall. Plusieurs réalisations ont été présentées. A Scorbé Clairvaux (86), par exemple, l’intervention permet de préserver un patrimoine historique de 4 ha et son environnement et d’apporter davantage de mixité sociale en coeur de bourg. A Rochefort, l’EPF aide Rochefort Océan et permettre ainsi à la Sogerma d’étendre son usine pour aider à maintenir l’emploi et le développer localement. Dans la salle, les élus ont manifesté leur intérêt. « Je découvre ce que vous faîtes. Vous vous déplacez, vous pouvez venir chez moi ? », a demandé l’un d’entre eux. La réponse est « oui, bien sûr ». Chaque année, cet EPF acquiert pour l’équivalent de 16 à 25 millions d’euros de terrains pour les communes. En 5 ans, c’est plus de 90 millions d’euros qui ont été investis sur le territoire régional auprès d’une centaine de collectivités. Cette soirée a été fructueuse. Bon nombre d’élus se disent prêts à faire intervenir l’EPF sur leurs communes. Preuve qu’il existe encore des leviers en ces temps de crise pour les élus, mais qu’il faut mieux faire connaître.

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