L’épineuse question du logement des Sahraouis dans le vignoble libournais


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L'épineuse question du logement des Sahraouis dans le vignoble libournais

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Publication PUBLIÉ LE 26/07/2014 PAR Nicolas César

La LDH de Gironde demande « que des dispositions urgentes soient prises par la municipalité de Libourne ou par la Communauté d’agglomération du Libournais afin de mettre à disposition un (ou des) terrains(s) avec points d’accès à l’eau, permettant l’implantation de formes d’hébergement transitoires (tentes, bungalows…) pour les saisonniers quelle que soit leur origine ou nationalité ». L’association ne décolère pas au regard notamment de la situation des Sahraouis et rappelle, au passage, le statut de travailleur détaché régi par des textes européens qui comportent des dispositions relatives au logement des travailleurs, tout en évoquant la « concurrence déloyale ». A défaut, la Ligue des droits de l’homme réclame que des structures d’internat d’établissements publics locaux d’enseignement soient mises à disposition ou réquisitionnés, durant la période des congés scolaires. 

Les élus appellent les employeurs à prendre aussi leurs responsabilitésPour les Sahraouis, les expulsions se multiplient. La semaine dernière, ils ont été contraints de quitter des locaux de la SNCF derrière la gare de Libourne. En juin dernier, ils avaient été évacués de leur campement de fortune installé sous un pont de l’autoroute A89 à Arveyres. Directement visé par ce communiqué, le maire de Libourne, Philippe Buisson a vivement réagi. « Si je comprends et partage la volonté de la Ligue des Droits de l’Homme de Libourne de plaider un accueil décent pour les travailleurs saisonniers, je déplore une nouvelle fois qu’elle n’interpelle que la ville de Libourne et la Cali sur cet objectif dans son dernier communiqué. Aucune interpellation, aucun questionnement vis à vis des élus et collectivités des territoires viticoles qui nous entourent …. C’est à désespérer de voir enfin porter ces importantes questions à la dimension de notre bassin de vie. Nous sommes pourtant les seuls qui agissons en la matière, qui finançons les projets et équipements permettant l’accueil des personnes fragiles sur le Libournais (avec l’Etat, le Conseil général et la Région) », a-t-il déclaré. Mercredi 23 juillet, le préfet de Gironde s’est exprimé sur cette question délicate lors d’une rencontre avec les viticulteurs girondins. « L’État pousse pour la création d’une Maison des saisonniers, et travaille avec les collectivités pour proposer des lieux dignes pour les accueillir », a précisé Michel Delpuech. « Pour les Sharouis demandeurs d’asile, la préfecture leur propose systématiquement un hébergement. Pour les autres, espagnols, ce n’est pas à l’État de régler le sujet. Ils ont un contrat de travail, c’est aux employeurs de gérer le problème », a lâché le préfet. 

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