L’événement a fait salle comble. « Il y a eu foule », se réjouit Julien Parrou, le président de Bordeaux entrepreneurs et PDG de Concoursmania, satisfait que ces rencontres et débats entre entrepreneurs africains et bordelais aient suscité une telle effervescence. C’est la preuve que le regard des entrepreneurs sur l’Afrique a changé dans l’Hexagone. Les préjugés ont longtemps eu la vie dure à l’égard de ce continent. Des créateurs, des entrepreneurs, des animateurs d’incubateurs de start-up en Afrique ont rencontré des Bordelais, à la tête de start-up, telles que Fabzat, Switcharound… Et, ce sont les Girondins qui ont été épatés par la capacité d’innovation des Africains. Notamment, lorsque le Camerounais Arthur Zang a présenté son Cardiopad, la future première tablette médicale d’Afrique. Cet outil informatique permettra aux soignants exerçant en milieu rural de transmettre les résultats d’examens cardio-vasculaires à des spécialistes en cardiologie via le réseau de téléphonie mobile. Une innovation très utile pour le Cameroun, qui compte à peine 50 cardiologues pour 22 millions d’habitants.
L’immense marché numérique à saisir en AfriqueIl y a un vaste marché qui s’ouvre actuellement en Afrique dans le secteur du numérique. Le continent passe en vitesse accélérée à l’Internet mobile. D’ailleurs, l’Afrique subsaharienne est la région du monde ayant enregistré la plus forte croissance en 2014 au classement GII (Indice mondial de l’innovation). Les politiques aussi en sont bien conscients. Et, en dehors du maire de Bordeaux, ancien Premier ministre, Alain Juppé, plusieurs personnalités étaient là, à l’image de Denise Epote, directrice régionale Afrique TV5 et Serge Michel, directeur de rédaction Le Monde Afrique, ou encore Johanna Odonkor Svanikier, ambassadrice du Ghana en France ; Jean-Marie Tallet, du groupement inter-patronal du Cameroun. sans oublier, Lionel Zinsou, président de la Fondation AfricaFrance et président du fonds d’investissement PAI Partners, qui était le grand témoin de l’événement. « Bordeaux doit renforcer son temps d’avance et tisser au mieux ses liens étroits qui l’unissent historiquement au continent en plein développement », a insisté Alain Juppé.