Influenza aviaire : une plate-forme d’abattage préventif


Les Landes sont le département le plus touché par l'influenza aviaire avec, au 6 janvier, 24 élevages foyers.

Image d'illustration : Désinfection de cages de transports pour volailles (Mugron)Aqui.fr

Image d'illustration : Désinfection de cages de transports pour volailles (Mugron)

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Publication PUBLIÉ LE 07/01/2022 PAR Solène MÉRIC

Mercredi 5 janvier, la Préfète des Landes Cécile Bigot-Dekeyzer, a réuni la profession agricole afin de faire un point de situation sur l’influenza aviaire dans le département et les mesures prises pour faire face à cette crise. Car en effet les nouvelles du front sanitaire ne sont pas particulièrement réjouissantes. Si la situation n’est pas comparable à celle de l’an dernier à la même époque, elle incite à l’inquiétude. En effet, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, au 6 janvier, 50 foyers ont été confirmés en France, dont 4 en basses-cours et 46 en élevages. Sur ceux-là, 24 sont situés dans les Landes et 7 dans les Pyrénées-Atlantiques. Dans certaines zones la découverte de foyers étant quasi-quotidienne, de nouvelles mesures de dépeuplement préventif sont mises en œuvre.

C’est le 17 décembre dernier qu’un premier cas d’influenza aviaire hautement pathogène , H1N1, a été détecté dans les Landes. Le foyer en question était situé à Hastingues et faisait suite à plusieurs confirmations de la présence du virus dans le Gers. Si « depuis une quinzaine de jours, aucun nouveau foyer n’a été observé dans cette zone », note la préfecture des Landes, d’autres se sont multipliés « dans une dizaine de communes réparties entre Cazalis et Samadet, dans un ensemble limitrophe des Pyrénées-Atlantiques et du Gers ».

Côté chiffres au jeudi 6 janvier, 24 foyers sont situés du côté landais, principalement en Tursan, 7 sont béarnais et 6 sont dans le Gers. Autant de foyers qui avaient, à la date du 4 janvier, entraîné l’abattage de 75 000 palmipèdes et de 80 000 volailles au sein des seules exploitations landaises, qui comptaient alors 22 foyers confirmés.

Une nouvelle zone réglementée
Rappelant, le respect « d’un délai maximal de 24 heures entre la découverte d’une suspicion et l’abattage total des animaux, y compris les week-ends et les jours fériés de cette fin d’année », le constat de la Préfète et de ses services est sans appel. Il est celui de « l’apparition presque quotidienne de nouveaux foyers dans la zone actuellement réglementée ». De nouvelles mesures sont donc en cours de déploiement afin de freiner la progression du virus, tant sur le périmètre des zones réglementées que sur l’abattage.


En effet, et depuis le 1er janvier, l’élargissement d’une zone règlementée de 10 km, en sus des zones de protection et de surveillance de 10 km prévues par la réglementation autour des communes abritant une ou des exploitations foyers, a été décidé. Cette zone supplémentaire, dans laquelle, notamment la mise en place des canetons est différée pour éviter de trop fortes densités, devrait se maintenir a minima jusqu’au 14 janvier prochain.

Opérationnelle ce vendredi
D’autre part, la réunion de mercredi a donné lieu à l’annonce de l’accélération des dépeuplements préventifs par l’installation d’une plate-forme d’abattage à Hagetmau. Située à Hagetmau, cette nouvelle plate-forme sera opérationnelle dès ce vendredi 7 janvier, annonce la préfecture qui précise également que son fonctionnement est confié à l’entreprise GT Logistics, sous contrat avec le Ministère de l’Agriculture. L’entreprise sera aussi associée aux activités périphériques nécessaires à la non propagation du virus, à savoir le transport des oiseaux, ainsi que le nettoyage et la désinfection des camions et des caisses de transport.

Par ailleurs, « seuls les animaux testés négatifs au H5N1 avant transport seront envoyés vers cette plate-forme » assure la préfète. Une assurance qui compte car contrairement à l’an dernier, le secteur d’Hagetmau et plus globalement de la Chalosse est pour l’heure épargné par le virus.

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