Imbroglio autour du transfert d’une militante basque en Espagne


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Imbroglio autour du transfert d'une militante basque en Espagne

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Publication PUBLIÉ LE 23/11/2010 PAR Nicolas César

« Pour la première fois, la justice française a décidé d’extrader une personne de nationalité française pour des faits qui ne sont pas illégaux en France. Pour nous c’est une décision politique visant à museler les militants politiques », dénonce Anaïz Funosas, porte-parole d’Askatasuna. Poursuivie pour « participation à une organisation terroriste » pour ses activités au sein de la direction de Batasuna, cette militante basque avait déjà fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen de même nature qui avait été refusé en juin dernier par la même cour d’appel de Pau. Pourtant, elle bénéficie aujourd’hui du soutien de l’Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH), de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et de la Ligue des droits de l’Homme (LDH). La semaine dernière, celles-ci s’indignaient contre « cette entente entre Etats pour museler des opposants politiques en instrumentalisant la justice ».

« Une entente pour museler des opposants politiques »
Les organisations avaient appelé « les autorités européennes à réviser profondément la procédure du mandat d’arrêt européen, afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure ». Samedi, entre 200 et 300 personnes ont manifesté dans les rues de Bayonne pour soutenir Aurore Martin. Lundi, une délégation d’élus basques qui voulaient rencontrer le sous-préfet de Bayonne a été refoulée par les CRS. Parmi eux, la conseillère régionale Europe-Ecologie Alice Leiciaguezahar et les maires de plusieurs communes basques. Ils se sont insurgés contre le « refus du sous-préfet » de les recevoir et se sont étonnés devant la presse de l’important dispositif policier mis en place autour de la sous-préfecture : rues bloquées par des cordons de CRS équipés de boucliers anti-émeute, une vingtaine de cars de CRS déployés. « On nous traite comme des délinquants », s’est exclamée Christine Bessonart, maire apparentée MoDem de Saint-Pée sur Nivelle.

                                                      Nicolas César
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