La réforme prévoit de rapprocher Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF. Deux entités séparées depuis 1997 lorsque RFF a été créé pour préparer l’ouverture du ferroviaire à la concurrence, mais aussi pour débarrasser l’opérateur de sa dette de 20 milliards d’euros (plus de 33 milliards d’euros cette année). Pour rappel, RFF gère l’infrastructure du chemin de fer et rémunère les 50 000 cheminots de la branche Infra de la SNCF. Les cheminots protestent contre cette réforme, qui, selon eux, remettraient en cause leurs statuts. La grève est reconductible. Preuve, qu’il y a une radicalisation des syndicats sur cette question.
Le statut du cheminot ne serait pas remis en cause« Aucun élément nouveau, ni amendement en commission, ne porte atteinte à la pérennité du statut actuel des cheminots . Simplement, afin d’éviter les imprévisions malheureuses qui ont présidé à l’ouverture du fret et du trafic international de voyageurs depuis 2004, le projet de loi pose les bases juridiques de la négociation d’une convention collective de branche négociée entre patronat et syndicats du ferroviaire, visant à prévenir tout risque de dumping social de la part de la trentaine d’entreprises ferroviaires qui opèrent sur le réseau ferré national à ce jour, aux côtés de la SNCF », précise Gilles Savary, député PS de Gironde, et ex-députée européen spécialiste des questions de transports. ‘Sans préjudice de la teneur des débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat, qui devraient tenir compte des préoccupations et des craintes exprimées par les cheminots, ni le statut du personnel, ni l’intégrité du futur groupe SNCF ne sont remis en question à ce jour », assure l’élu. Reste à savoir quelles postures vont adopter les syndicats dans les prochains jours. Sachant qu’ils ne sont pas tous sur la même longueur d’ondes…
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