Selon les syndicats, la surpopulation atteindrait les 200% à la prison de Gradignan. Une situation explosive, surtout au regard des températures actuelles… Pourtant, l’ouverture des centres de Mont-de-Marsan (40) et de Vivonne (86) devait soulager la prison girondine. Mais depuis un mois, l’établissement retrouve les taux d’occupation records d’il y a quelques années. Un troisième lit serait parfois ajouté dans des cellules pour accueillir les détenus. Du coup, « il y a un surcroît de travail, d’agressions pour les surveillants, qui sont délaissés par leur hiérarchie », déplore Alain Guillemet, délégué UFAP-UNSA de la prison de Gradignan. Une vingtaine de cellules a été « triplée » sans compter les « chauffoirs » où l’on compte six détenus », indique-t-il.
Un taux d’occupation record
Autre source de colère, les surveillants ont découvert récemment qu’un détenu était peut-être porteur de la tuberculose. Il a été placé en isolement la semaine dernière, mais depuis le 8 avril, il travaillait dans les cuisines, alors même qu’on le suspectait d’avoir cette maladie. « L’Unité de consultations et de soins ambulatoires soupçonnait un risque de tuberculose depuis près d’un mois, et il aura fallu attendre le 13 avril pour que soient prises des mesures d’isolement », s’indigne Alain Guillemet, dans un courrier au directeur de la maison d’arrêt. Reste à savoir désormais quelles réponses la direction de la prison va apporter aux inquiétudes des surveillants.
Nicolas César
Crédit photo : Thoma’s blog
Grève à la prison de Gradignan
Grève à la prison de Gradignan