Alors que le projet de loi NOTRe telle que, pour l’heure votée par les députés, conserve une compétence partagée du tourisme entre Intercommunalités, Départements et Régions, les acteurs de terrains n’attendent pas l’arbitrage final du législateur pour commencer à s’organiser. Un groupe de travail pour construire le futur Relais Territorial de la Grande Région a en effet été créé dès le mois de novembre dernier. Un groupe réunissant les représentants des offices de tourisme des 3 régions mais dont les premières propositions et lignes guides des actions futures seront complétées par plusieurs journées de travail. Cells-ci seront élargies aux administrateurs, directeurs mais aussi partenaires des Offices de tourisme de cette future région XXL d’ici à l’été 2015.
Une structuration au service de la professionnalisationA l’heure actuelle, Aquitaine Limousin et Poitou-Charentes comptabilisent 400 offices de tourisme et environ 1400 salariés. Des équipes importantes qui sont pourtant dans chacune des 3 régions, et principalement en Aquitaine et Poitou-Chanrentes dans des logiques de structuration tendant à diminuer le nombre d’offices du tourisme, pour plus de mutualisation et d’efficacité sur la palettes des métiers et services à pouvoir fournir aux usagers des offices de tourisme, le tout en maintenant voire augmentant le nombre de personnels. « Une structuration accompagnée de formations au service de la professionnalisation des Offices de tourisme », résume Jean-Luc Boulin, Directeur de la MOPA.
Sur les grandes lignes du projet proposé par le groupe de travail présenté à trois voix par Frédérique Dugeny Présidente du MOPA Aquitaine et Jacques Gaillard, Président du FROTSI (Fédération Régionale des Offices de Tourisme et Syndicats d’Initiative) Limousin, et Marie-Laure Rouger, Présidente du FROTSI Poitou-Charentes, cette dernière souligne « l’objectif de la professionnalisation globale et l’accompagnement des acteurs du tourisme » dans la droite ligne des actions de structuration touristique jusque là menée en régions. Et ceci tout en « développant le nombre de collaborateurs dans les OT », précise-t-elle. Plus précisément, l’idée est de mettre en place « un programme de formation unique sur la qualité et l’accompagnement » que les trois responsables ont bon espoir de voir mis en place dès 2016.
« L’innovation comme marque de fabrique »Autre axe fort du projet à taille grande région : «l’innovation permanente, comme marque de fabrique du futur relais territorial régional », ambitionne la Présidente du MOPA. Pour ce faire, le projet prévoit une plus grande ouverture sur les acteurs locaux et notamment les start-up pour travailler à de nouveaux outils, tableaux de bord et indicateurs communs, tout en répondant « au challenge permanent du développement durable » dans une région grand format. Au programme par exemple des web séminaires, une boite à outils online, de la formation de « paire à paire » (en formant les collaborateurs à devenir eux-même formateurs) des outils collaboratifs du quotidien. Une innovation qui pourrait bien être mise en place par le biais d’appels à projets et d’expérimentation auprès des start-up locales. Mais l’innovation devra également se jouer sur le plan de l’autonomie financière, souligne Frédérique Dugény, le tout en travaillant dans la co-construction et la transversalité.
Enfin, troisième axe, mais qui rejoint les deux premiers : celui, malgré la distance, de « travailler dans la proximité et la réactivité » indique Jacques Gaillard.
Autant de pistes de travail qui seront affinées et formalisées lors de prochaines rencontres entre administrateurs, directeurs, mais aussi partenaires des Offices de tourisme. Cela dit, pour l’heure, ce projet a obtenu l’adhésion des professionnels présents, ainsi que des politiques. Renaud Lagrave s’engageant, au moins jusqu’à la fin de son mandat, à soutenir cette structuration, et soulignant dés à présent que le projet de création d’un outil de formation à distance via un logiciel libre, tel que l’évoquait les responsables régionaux, était sans doute tout à fait soutenable par le biais d’un financement européen, via le FEDER notamment, dont la Région est désormais autorité de gestion.
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