A mi 2013, c’est 80% des 6 millions d’euros prévus par le plan d’action départemental qui a été utilisé depuis sa mise en œuvre début 2011. Des dispositifs de soutien destinés pour l’ensemble de la filière de l’amont à l’aval, de la protection des terroirs à la commercialisation des produits, en passant par l’accompagnement à la production de raisins ou le développement de l’oenotourisme. Sur les 5,45 M€ attribués à ce jour, 55% ont été utilisés à destination d’aides au fonctionnement et 45% pour des projets d’investissement.
Le budget étant désormais pratiquement affecté sans avoir eu besoin de refuser des dossiers pour des raisons financières, comme le souligne Jean-Luc Gleyze, l’analyse chiffrée permet d’établir la montée en puissance de trois thématiques qui intéressent particulièrement les viticulteurs. La viticultures bio et respectueuses de l’environnement, comprenant notamment la gestion des effluents se retrouvent dans plus de 60% des demandes, soit 1,6 M€ financé par le Conseil général; les projets à vocations commerciales qui concernent environ 50 % des demandes et 1,5M€ de l’enveoppe départementale, et enfin, l’oenotourisme également concerné dans la moitié des dossiers traités, soit près de 800 000€ attribués par le Conseil général.
« Effet levier » pour 20 M€ d’investissementsMais au delà des aides fournies par le Département, les services estiment que les subventions d’investissement ont été importantes en termes «d’effet levier» pour le déclenchement d’autres aides ou prêts de banque. :«associés à d’autres cofinancement les 2,4 M€ de subvention départementale à l’investissement participent au total à plus de 20 M€ d’investissement».
Pour autant fin 2013, cette politique renforcée touchera à sa fin, et même si le climat de la filière viticole s’améliore, de nombreux freins et craintes restent identifiés par les acteurs de la filière. Si le marché à l’export tire l’ensemble vers le haut, il paraît encore fragile sur le continent européen. En outre, si le prix au tonneau atteint désormais les 1021 €, les divers coûts de main d’oeuvre, assurance, impôt foncier, etc, ont eux aussi augmenté au fil des ans. A tel point que désormais, « une exploitation viticole ne peut être rentable pour le viticulteur qu’avec prix moyen du tonneau à 1200 euros », estime la chambre d’agriculture de Gironde…
Autres sujets d’échanges et de discussions soulevés lors de ce temps de rencontre : l’éternelle question de l’accès au foncier et de l’installation des jeunes, la sauvegarde des terroirs viticoles dans le cadre des SCOT et PLU ou encore le traitement des effluents.
« Quelques priorités d’actions »Précisant que le budget 2014 du conseil général était actuellement en cours de cadrage, Jean-Luc Gleyze n’a pu s’engager sur aucun chiffre concernant la future politique départementale en la matière. Cependant, il a tenu à rassurer les acteurs présents précisant que malgré la fin du programme renforcé, et un semblant d’amélioration dans le secteur, «le Département restera extrêmement attentif à cette filière», en veillant à « conserver quelques priorités d’actions ». Parmi elles, l’installation, le développement commercial, les actions collectives, l’oenotourisme ou encore les pratiques environnementales. Pour des données concrètes et chiffrées il faudra donc attendre le vote du budget 2014.
Gironde : Le Conseil général tire le bilan de 3 ans de politique viticole renforcée
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