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PUBLIÉ LE 19/06/2013 PAR Solène MÉRICEn dehors de la Communauté urbaine de Bordeaux, Arcachon, Blaye, Langon, Lesparre-Médoc, Libourne, La Réole, Saint-André-de-Cubzac et La Teste-de-Buch sont des communes autour desquelles la vie des girondins s’organise. Une simple raison à cela, ce sont des pôles d’équipements supérieurs dans lesquels leurs habitants et ceux des communes environnantes ont accès à un certain nombre de services dit rares, tels que des urgences, des médecins spécialistes, cinémas ou encore lycées. Des pôles d’équipements supérieurs relayés par de nombreux pôles « intermédiaires » ou les services proposés sont un peu moins rare (collège, police, supermarchés) mais qui permettent aux communes voisines d’avoir, à proximité, un certain niveau de services. Autrement dit en termes d’équipements, les territoires de Gironde semblent faire face au développement démographique fort du département sans entrer dans une relation de dépendance avec la CUB. Autant d’équipements qui sont par ailleurs renforcés par une présence forte de réseaux numériques sur le département.
6 aires d’emplois relativement autonomesAutre aspect étudié par les chargés d’études de l’Insee Aquitaine: les territoires girondins et l’emploi. De ce point de vue, l’étude a déterminé six aires d’emplois (1) relativement autonomes. En effet, plus de 2 actifs sur 3 travaillent dans l’aire où ils résident, et seuls 3% des emplois de la CUB sont occupés par des habitants desautres aires. Dans le sens inverse, 4600 habitants de la CUB occupent 5% des emplois des 6 aires. Outre cette autonomie, les aires identifiées agissant en complémentarité avec la CUB sur les autres territoires du département. En effet, ces aires ont une attractivité forte puisqu’elles accueillent près de la moitié (49%) des actifs girondins résidant en zone blanche, c’est à dire hors CUB et hors aires d’emplois.
« Tout n’est pas aspiré par la métropole »Une étude qui fait naître plusieurs analyses de la part de Vincent Legrain et Carole Pourchez de la mission observatoire et stratégie territoriale de la DDTM. Ils insistent d’abord sur le fait que cette étude rappelle que «des territoires assez autonomes existent en dehors de la CUB, tout n’est pas aspiré par la métropole». Autres remarques, «les aires d’emplois sont assez bien réparties sur le territoire, mais on note peu de liens entre elles, le seul point commun de leurs relations est la CUB». Il faudrait donc réfléchir à «construire des complémentarités entre ces aires que ce soit sur le développement économique ou sur d’autres domaines». Une démarche dont pourrait se saisir l’interSCOT en cours sur le département girondin suggère Carole Pourchez. Il est en effet pour l’heure la seule instance à pouvoir embrasser une vision à la fois globale et locale du département, et à permettre la mise en place d’orientations œuvrant à une plus grande complémentarité entre ses différentes aires territoriales.
(1)Les aires d’emplois: Libourne – Coutras – Saint-Emilion, La Teste-de-Buch, Langon – Bazas, Blaye – Braud-et-Saint-Louis, Lesparre-Médoc – Pauillac, Sainte-Foy-la-Grande – Pineuilh.
Etude INSEE juin 2013: « Les territoires girondins, entre autonomie et complémentarité »
