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PUBLIÉ LE 26/09/2013 PAR Solène MÉRICArrivé en Gironde, à Talence en 1973, ce n’est pas sans une certaine émotion et nostalgie que Gilles Savary a décidé «volontairement de mettre fin à son mandat en cours de Conseiller général». Ce 3ème canton girondin, il le représente dans l’hémicycle de l’assemblée départementale depuis 2004. Dans la même logique il laisse aussi ses prétentions sur la ville de Talence, en adoubant Arnaud Dellu en tête de liste des prochaines élections municipales.
Quant à la raison de son départ, elle tient en sa conception de la vie politique. «Le conseiller général doit être présent sur le terrain, d’autant plus quant la ville est politiquement hostile, comme c’est le cas à Talence. Il ne doit pas être enfermé au Conseil général et uniquement en sortir en temps de campagne». Une présence sur le terrain que Gilles Savary dit ne plus pouvoir assurer désormais. D’autant plus que comme il le souligne, « les deux territoires, du canton et de la circonscription sont disjoints».
Passage de relaisLe choix de laisser le canton aux mains de sa suppléante Denise Greslard, est un choix qui n’était pas obligatoire, «même pas dans le cadre de la loi sur le non cumul des mandats», précise-t-il. Mais c’est une décision qui se veut «une posture d’honnêteté vis-à-vis des talençais et des talençaises ». Sur son portefeuille de Vice-président en charge de la Coopération institutionnelle, des Grands Projets, du Schéma de Cohérence Territoriale Urbanisme et de la Maîtrise Foncière, trois possibilités s’ouvrent à Philippe Madrelle, Le Président du Conseil général. Il pourra soit désigner un nouveau vice-président reprenant le portefeuille, soit répartir les différentes politiques dans les portefeuilles des autres vice-présidents ou bien encore nommer des conseillers généraux dits «délégués» à certaines de ces questions.
Quant à celle qui prend sa place, Denise Greslard, elle est ancienne institutrice et directrice dans une école talençaise, et habite Talence depuis 1972. En outre, présente sur les bancs de l’opposition au Conseil municipal, on la croit volontiers quant elle dit «bien connaître le territoire». Quant au passage de relais entre les deux élus, il est déjà bien enclenché. «Ces dernier mois, plus qu’en collaboration, nous travaillons en substitution», assure Gilles Savary. Dernière aspect qu’il souligne, le fait d’être remplacé par une femme, pourrait ne pas être anodin pour se maintenir lors des prochaines élections départementales. En effet, tombant sous le coup de la réforme électorale, en 2015, c’est un binôme homme-femme qui devra se présenter aux électeurs.
