François Hollande et Alain Juppé qui inaugurent côte à côte le salon Vinexpo à Bordeaux. Cette image plaît aux médias à l’heure où le maire de Bordeaux grimpe dans les sondages et l’annoncent comme un possible vainqueur de la prochaine élection présidentielle. Certains pensent que le chef de l’Etat, qui multplie les déplacements, commence à préparer le terrain d’une probable candidature à la prochaine présidentielle en 2017. Mais, officiellement, François Hollande était là pour soutenir la filière viticole bordelaise et rappeler son « excellence ».
François Hollande défend la loi EvinC’est en tout cas la première fois qu’un président de la République vient inaugurer le salon International Vinexpo. Plus de 45 000 acheteurs de 120 nationalités sont attendus en cinq jours à Vinexpo à Bordeaux. Le contexte est difficile pour la filière. Les vins de Bordeaux ont vu leurs ventes chuter à l’export de 8% en volume et de 13% en valeur en 2014. En raison d’une récolte historiquement faible et d’un repli du marché chinois. Le vin est un secteur économique majeur pour la France. C’est le deuxième poste d’exportation (7,6 milliards d’euros en 2013) derrière l’aéronautique. Mais, c’est sur la volonté de plusieurs députés d’assouplir la loi Evin que François était attendu. « Nous devons garder les équilibres de la loi Evin, préserver ce qu’elle prévoit aujourd’hui, et s’il y a des précisions, il faut les engager avec de grandes précautions: clarification oui, préservation de la loi Evin oui aussi », a répondu le chef de l’Etat, qui a défendu la loi Evin. Une déception pour les professionnels, qui espéraient enfin une évolution d’une loi si contestée dans le milieu. De son côté, la ministre de la Santé a promis qu’elle ferait tout pour supprimer cet amendement des députés sur la loi Evin.