@qui ! : Vous êtes le maire du Village By CA Aquitaine depuis septembre dernier. Quelles sont vos missions ?
Florent Merit : Mon objectif premier est de renforcer, amplifier et maintenir le côté business du Village. Nous sommes avant tout un accélérateur pour les startups que nous accueillons. Notre action est de créer du lien entre elles et les ETI et grands groupes. Donc, au quotidien, avec mon équipe composée de Charles Ranguin (startup manager) et de Juliane Gagnier (chargée de communication) nous nous attelons à répondre à ce dessein. Aussi, nous favorisons l’émergence de projets innovants et de nouveaux talents. Nous accompagnons les jeunes pousses dans la mise en œuvre de leurs solutions et dans leur réussite commerciale. Et nous servons le développement économique de nos territoires en privilégiant un écosystème dense et différenciant.
@qui ! : Le Village by CA Aquitaine est né en 2017. Comment se porte-t-il aujourd’hui ?
F. M. : Le Village se porte comme un charme ! En trois mois de mandature, j’ai pu établir un constat : le Village est bien implanté dans l’écosystème aquitain. Il est connu et reconnu. Le lien avec nos partenaires est très bon. Les startups que nous accueillons sont de qualité et promettent de belles réussites. Aujourd’hui, nous hébergeons 24 jeunes pousses et en accompagnons en tout 27 sur une durée de deux ans. Elles intègrent le Village après avoir construit leur projet au sein d’incubateurs avec qui nous entretenons un lien privilégié. Nous travaillons tous ensemble à l’émergence de ces jeunes entreprises.
Faciliter les échanges entre startups
@qui ! : Comment se déroule la sélection de ces startups ?
F. M. : Chaque année, nous lançons un appel à projet où des dizaines de startups postules, 380 candidatures ont été accueillies depuis 2017. Le Comité de sélection, composé de nos partenaires ambassadeurs, de représentants du Crédit Agricole Aquitaine et de membres de la direction du Village, se réunit pour tabler sur ces candidatures. Nous privilégions les projets innovants qui répondent aux exigences de nos partenaires. Nous regardons l’intérêt du projet, la solution proposée, la capacité à être dupliquée et appliquée à une ou plusieurs entreprises. Il est indispensable également qu’elles aient déjà un chiffre d’affaires et une clientèle, car au sein du Village nous n’allons pas construire leur projet comme dans un incubateur mais bien l’accélérer et l’aider à prendre son envol. En ce moment-même, nous sommes en train de sélectionner entre quatre et cinq startups pour intégrer le Village. Le Village qui dispose de 85 postes de travail pour un loyer modique de 250 €/mois.
@qui ! Quels sont les secteurs d’activités représentés par ces startups ?
F. M. : Les start-ups touchent tous les secteurs d’activités. Agriculture, environnement, énergie, fintech, foodtech, immobilier, industrie de l’eau, IOT, marketing communication, réseau social, santé et service. Cette diversité illustre véritablement notre richesse. Et même si elles n’évoluent pas dans le même domaine, elles se rejoignent sur un certain nombre de problématiques, d’où les échanges quotidiens entre elles. Et du reste pour faciliter davantage les conversations au Village nous leur proposons des rendez-vous tels que des ateliers, des conférences et des workshops ouverts aux start-ups ainsi qu’à l’écosystème. Toute cette émulation fait la beauté de ce lieu de vie.
@qui ! : Comment vous sentez-vous dans les habits de maire ?
F. M. : C’est un job passionnant et très prenant à la fois ! Quotidiennement aux côtés des startups, nous leur apportons une plus-value. Et lorsque le lien entre notre partenaire et le projet innovant d’une jeune pousse prend, c’est une grande satisfaction que nous ressentons. Pour moi, le Village n’a d’intérêt que s’il est utile au territoire. Par là même nous rejoignons bien les valeurs du groupe. Nous sommes utiles à nos partenaires, à nos startups et à nos territoires en créant du lien et en facilitant le business.