Floirac entre dans l’arène


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Floirac entre dans l'arène

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/03/2017 PAR Romain Béteille

Elle en aura fait couler, de l’encre, cette Arena dont le projet a été adopté pour la première fois par la Communauté Urbaine de Bordeaux en juillet… 2008. Aujourd’hui, elle est bien là et elle compte être l’un des arguments de poids de la politique municipale floiracaise, juste en face de ce nouvel enjeu majeur que doit être le nouveau pont Jean-Jacques Bosc au nom toujours provisoire, même si des oreilles indiscrètes continuent d’entendre murmuer « Nelson Mandela ». La construction avance à grands pas pour l’Arena, dont la livraison est désormais attendue pour janvier 2018.

Construite par la filiale Bâtiment de Bouygues et exploitée par Lagardère Live Entertainment (et ce même si l’on apprend que de précédentes négociations ont permis de dégager 1% des recettes et de les affecter au « tissu culturel de la métropole »), cette vaste salle de 120 000 mètres carrés pouvant accueillir de 2500 à 11 000 places (et plus de 100 évènements par an, alors que les reponsables de sa programmation annoncent qu’elle est déjà bookée chaque soir pour tout le mois de mars) est un enjeu économique et stratégique considérable pour la petite commune de la rive droite dont le maire socialiste, Jean-Jacques Puyobrau arrive à mi-mandat, conscient de la nouvelle importance de sa commune de 17 000 habitants.

« Garder des repères »

« Nous sommes désormais une des communes chargées de projets auprès de la métropole et qui se distingue de par leur dimension stratégique, comme l’Arena et sa dimension régionale, le Pont Jean-Jacques Bosc ou encore la Clinique du Tondu (Bordeaux Euratlantique) », a estimé ce dernier. « Tous ces projets situent désormais Floirac au centre de la métropole. Nous avons été frappés par le risque inondation depuis juillet 2011 et ne pouvons plus délivrer de permis de construire sur une partie importante (Nord-Ouest) de la plaine. La fin de ces aléas, confortée en 2018 par les travaux sur les digues nous permet de dire que d’ici 2025, nous pourrons aller jusqu’à une population de 25 000 personnes. C’est à nous de faire en sorte que les habitants historiques continuent à trouver leurs repères tout en accueillant les nouveaux venus ».

Le lien des deux rives

Et l’Arena, alors ? Elle propose une architecture singulière dans le paysage local, sorte de « galet » en bord de Garonne à l’acoustique très travaillée et plusieurs configurations possibles pour une mise en place mobile. Pour ce qui est des connexions avec les transports, là aussi, la municipalité semble avoir anticipé un peu les besoins, même si l’on sait que le pont Jean-Jacques Bosc ne pourrait être mis en service qu trois ans après l’ouverture de la salle de spectacle. Selon le maire de la commune, « le mode de transport en commun reliant le pont à l’Arena n’a pas encore été choisi mais se posera évidemment la question budgétaire. L’essentiel, c’est qu’il y ait un transport public, ce qui est acquis. On pourrait également faire passer au moins un bus sur la voie Eymet », affirme Jean-Jacques Puyobrau. 

Également annoncé en discussion active avec la métropole, un nouveau ponton permettant d’accueilir le Batcub serait également en cours et ajouterait une desserte supplémentaire, tandis que TBM serait actuellement en train de réfléchir à une augmentation du cadencement des bus et qu’un nouveau parking de 960 places a été annoncé à proximité. Actuellement, plus de 100 personnes s’occupent de la construction de ce vaste chantier dont son responsable, Philippe Hernoult. « On a réalisé environ 80% du gros oeuvre, on est donc dans les temps. Quand la salle sera construite, tout se démontera et se placera selon les besoins de chaque production. Les équipes (environ 200 personnes les soirs de représentations) seront capacles de monter la scène, le décor et la sono en quelques heures », s’enthousiasme-t-il.

Une dimension locale

La question du coût, elle, n’est pas non plus secrète : 77 millions d’euros (parking inclus) pour l’Arena, 180 à 200 millions d’euros d’investissements pour l’ensemble des trois équipements annoncés (Arena, Pont et Clinique), pour une commune dont le budget total (fonctionement et investissement) est de 30 millions d’euros, facile d’en calculer l’intérêt économique. Y compris pour l’emploi local puisque selon les promoteurs, 5% des heures de travail seront réservées à des personnes en « difficulté sociale ou professionnelle » et 35% des lots traités seront confiés à des PME.

Il ne reste plus qu’à en dévoiler les têtes d’affiches. Alors que l’on sait déjà que Les Bodin’s et Shaka Ponk passeront respectivement une tête en février et mars prochain, la star du concert inaugural ne serait dévoilée qu’en septembre prochain. Allez, parions que ce ne sera certainement pas Les Vieilles Canailles. L’essentiel pour Floirac est ailleurs : l’Arena, structure concrète, pourrait bien servir de symbole évident à la dynamisation de la rive droite, le nouveau pont reliant les deux rives et l’attractivité galopante de la métropole bordelaise n’en seront que deux obstacles de moins. 

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