Ce plan de départ en préretraites toucherait pas moins de 367 des 1 600 salariés que compte l’usine de Blanquefort. Il se ferait sur la base du volontariat. Les employés partiraient à 55 ans et toucheraient 65% de leur salaire jusqu’à leur départ en retraite. C’est ce qu’a expliqué hier en CE l’Allemand HZ Holding, encore à la tête pour l’heure de FAI. Mais, selon certains syndicats, c’est Ford qui est à la manoeuvre derrière cette annonce. « Ford pense qu’il y a un sureffectif. Ce sont des suppressions d’emplois déguisées », dénonce Philippe Poutou, délégué CGT. « Après la bonne nouvelle lundi, Ford nous dit mercredi : on ne va pas reprendre tout le monde », déplore-t-il.
L’angoisse de nouvelles suppressions d’emplois
Pour Jean-Luc Gassies, délégué CFTC, c’est une évidence, « Ford renonce à maintenir les 1.600 emplois sur le site ». « Et ce n’est pas parce que 367 gars s’en vont que les autres sont sauvés », poursuit-il. Plus que jamais, les syndicats entendent rester vigilants. En décembre 2011, l’usine doit cesser de produire des boîtes de vitesse pour Ford. Le géant américain n’utilisera plus ce modèle à partir de cette date. A ce jour, Ford a dans sa valise des projets industriels permettant de maintenir 600 emplois. « La bataille de l’emploi n’est pas finie », prévient Philippe Poutou.
Nicolas César