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PUBLIÉ LE 27/03/2017 PAR Matthias HardoyLors d’une conférence de presse, les fipettes bordelaises ont fait un point ce lundi 27 mars sur l’avancée de la mobilisation en faveur des Fip régionales. Si beaucoup reste à faire, le soutien est fort pour les radios locales et musicales. Plus de 33 000 personne ont signé la pétition en ligne et 200 acteurs culturels locaux soutiennent les trois locales en danger (dont 65 à Bordeaux) et l’ont fait savoir en signant une même lettre de protestation destinée au PDG de Radio France, au CSA et au Ministère de la Culture . Pas de réaction de la Rue de Valois pour le moment. Muriel, une des principales voix de FIP a assisté au comité central d’entreprise de Radio France la semaine dernière : « le comité a rejeté le plan de transformation de Fip. Cela a beaucoup énervé Mathieu Gallet, PDG de Radio France et Anne Sérode, directrice de FIP qui ont rédigé un communiqué mensonger à l’AFP en affirmant que le but du plan n’était pas la fermeture!» Anne, animatrice depuis 7 ans trouve la stratégie de la direction particulièrement «tordue». «La direction n’a pas tout à fait tort, il y aura sûrement toujours un endroit à Bordeaux avec marqué Fip sur la porte mais il n’ y aura plus qu’une seule personne au lieu de 4 et le temps d’antenne sera réduit peu à peu à peau de chagrin» déplore la jeune fipette d’une treintaine d’années. L’information locale, base des trois locales de Fip serait en effet réduite à la portion congrue avec des agendas culturels de quelques minutes seulement tous les jours. Selon Suzanne, doyenne de animatrices bordelaises «cet agenda à heure fixe est contraire à notre esprit. Sur FIP, les infos se glissent entre deux morceaux et attisent la curiosité!». Quel ministre de la Culture avec qui dialoguer début mai ? L’équipe actuelle de Radio-France sera t’elle confirmée dans 18 mois ? Beaucoup d’incertitudes pour les fipettes et leur comité de soutien qui se retrouve confronté à un difficile calendrier politique. Le soutien des élus locaux de gauche comme de droite permet toutefois à la mobilisation de ne pas s’essouffler. L’idée d’une convention entre les collectivités locales et Radio-France pour maintenir Fip Bordeaux (envisagée tant par Alain Juppé que par les élus PS locaux) est-elle une solution envisageable en cas d’enlisement du conflit ? Selon les Fipettes, on n’en est pas encore là! La mobilisation se poursuit car tous les auditeurs ne sont pas au courant de la situation. A l’antenne, les fipettes doivent rester drôles,vives, taquines. Pas possible de faire entendre des voix qui s’étranglent de colère.
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