Fighters academy, la tête dans les nuages


Fighters Academy

Fighters academy, la tête dans les nuages

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 03/12/2015 PAR Romain Béteille

Situé cours du chapeau rouge, à deux pas des quais, un tout nouveau concept vient d’ouvrir ses portes depuis la semaine dernière à Bordeaux. Un bâtiment de 180 mètres carrés, dont l’entrée ressemble bien à celle d’une entreprise de fabrication de pièces d’aviation. Mais la comparaison s’arrête là. Plus loin dans le couloir, un mannequin affublé d’une tenue de pilote de chasse trône fièrement. A sa gauche, un vestiaire pour permettre à chacun d’enfiler la même combinaison. Oui, car la Fighters Academy n’est pas une école de pilotage, mais une expérience de simulation virtuelle et réaliste qui vous met aux commandes d’un avion de chasse (plus précisément, un F-16 Fighting Falcon) !

Un cockpit réaliste

Installé au milieu d’une pièce qui compte trois murs sur lesquels est projetée la réplique d’un environnement de vol, un cockpit d’environ trois mètres de large et de 3,50 mètres de long invite l’utilisateur (novice comme plus expérimenté, le plus important est de mesurer 1,30 mètre minimum) à prendre les commandes. Réglage de la vitesse, direction, tirs de missiles ou en rafale, chaque mouvement est retranscrit fidèlement sur l’écran à 180 degrés. Chaque session (30 minutes minimum) est conduite par un instructeur/pilote professionnel. Le concept propose 6 types de missions différentes, parmi lesquelles le simple vol de reconnaissance, des exercices de voltige et même des scénarios de combats, puisqu’il est également possible via une connexion entre les deux simulateurs installés, de faire un affrontement en un contre un. 

Christophe Deville, développeur du réseau Fighters Academy (également présent à Lyon, Toulouse, Tours, Nice, Lille, Genève, Montpellier et Aix-en-Provence), nous explique le concept un peu plus en détail. « C’est un ensemble de logiciels qui vont à la fois gérer la partie visuelle, instrumentation et l’électronique du simulateur qui va gérer l’aspect simulation ». Le concept est également décliné depuis un peu plus d’un an sur un premier modèle d’Airbus A320, et même poussé jusqu’à un stage antistress (3 séances de deux heures) pour permettre aux phobiques de l’avion de vaincre leur appréhension.

Aviasim, la simulation pour les particuliers

Ces deux modèles font en fait partie d’une même entreprise, Aviasim, dont « Fighters Academy » est la nouvelle marque lancée pour la première fois en 2014 à Lyon, maison mère du groupe. Pour ces professionnels de la simulation accessible aux particuliers, l’affaire semble décoller : 1,2 million d’euros de chiffre d’affaires en 2014 et 2500 « packs » (différentes formules et tarifs) proposés en 2013. Thomas Gasser, fondateur d’Aviasim, a toujours rêvé d’être pilote professionnel sans jamais réussir à atteindre ce but grâce à des problèmes de vue. Aujourd’hui, il est le propriétaire du premier centre de simulation d’avion de chasse de France. « Ce qui est important quand on exploite un simulateur, c’est qu’il faut que le champ de vision soit le même qu’en vrai. Il ne faut pas qu’il y ait de dégradation visuelle. Il faut réussir à faire voir au spectateur uniquement ce qu’on a envie de lui projeter ». Le choix visuel est celui du cap, ce qui explique l’immersion ».

Quelles sensations ?

Alors, réaliste ou pas ? Disons que cette expérience à 800 kilomètres-heure est assez précise et difficile à prendre en main au départ, le réticule de visée central étant assez précis, tout comme la manette des commandes. La simulation n’étant pas une attraction, n’espérez pas un moteur intégré au cockpit pour suivre les tractions et les virages du pilote à l’écran comme si vous étiez dans l’avion : vous regretteriez de devoir passer plus d’une minute la tête en bas, surtout si vous ne maîtrisez pas les commandes de base ! Le moteur de « jeu » en lui même n’est pas exceptionnellement beau, mais il « fait le job » et suffit à vous donner l’impression que vous êtes vraiment aux commandes. 

L’expérience a au moins le mérite d’être novatrice, et de ne pas avoir de concurrence sur Bordeaux (en tout cas pour le moment). Petit bonus, le simulateur peut avoir d’autres objectifs que de simples sessions ludiques, comme le précise Christopher Reville. « Même si une grande partie de notre activité concerne le loisir, nous avons, notamment sur les avions de ligne, des applications un peu plus techniques. Nous ne sommes pas un organisme de formation, mais on peut organiser une préparation aux sélections. Les pilotes déjà diplômés peuvent ainsi venir s’entraîner sur un simulateur avant les recrutements en compagnie (qui s’effectue également dans un simulateur) pour maîtriser l’outil et se préparer aux scénarios difficiles ».

Bilan du vol ?  

Après environ une demi-heure de vol, un missile ennemi pris en pleine face, un reboot et deux avions ennemis lockés et descendus en plein vol, le constat est clair : le concept n’est pas révolutionnaire, mais pas désagréable à prendre en main. Très différent d’une expérience avec un casque de réalité virtuelle, plus complexe à maîtriser, la simulation d’avion de chasse est plus qu’un simple jeu vidéo où il faut tirer sur tout ce qui bouge : elle permet vraiment une liberté assez large pour les publics les plus passionnés. Les prix, eux aussi, couvrent une palette assez large (de 59 euros la session de 30 minutes à 349 euros pour le pack Top Gun qui réunit 6 personnes pendant trois heures de « vol ») mais nul doute que les plus curieux décolleront sans se faire prier. 

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