Et si les Pyrénées-Atlantiques rejoignaient le Midi-Pyrénées ?


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Et si les Pyrénées-Atlantiques rejoignaient le Midi-Pyrénées ?

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/06/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

« L’un des éléments clés pour l’adhésion à un projet de développement repose sur le sentiment d’appartenance à une entité » estime-t-il dans une tribune libre. Certes, sur le plan administratif, les Basques et les Béarnais sont rattachés à la Région Aquitaine depuis les années soixante et la création des commissions de développement économique régional. Ce lien s’exprime également depuis 1986 sur le plan politique avec une collectivité élue au suffrage universel. Mais cela n’empêche pas Georges Labazée de se demander si une telle situation est « immuable ».

Une réalité et des outilsLe président du Conseil général s’appuie pour cela sur plusieurs constats. « Aux Pyrénées, s’adosse une activité agroalimentaire puissante dont le maïs, les vignobles, les palmipèdes, le porc frais du sud-ouest etc. constituent l’armature. Sans oublier la filière ovin/lait porteuse d’une installation croissante de jeunes agriculteurs. Le comité de massif de Toulouse couronne le tout. »

« C’est un outil, explique-t-il. Il en va de même pour l’agence de bassin Adour-Garonne, dont le siège se trouve à Toulouse, pour la mise en œuvre des politiques de l’eau, de l’environnement et de la protection contre les catastrophes naturelles.

Deux autres structures sont prises en exemple  : la Compagnie d’aménagement des Coteaux de Gascogne, implantée à Tarbes, ainsi que la Société d’Equipement des Pays de l’Adour, qui est basée à Pau. « Ces sociétés d’économie mixte mises au service de collectivités locales tant rurales qu’urbaines accompagnent bien souvent les politiques de Pays, dont le Val d’Adour (Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Gers) constitue la figure de proue ».

 Des équipements qui se complètent« La puissance des langues régionales, basque et béarnais, sans oublier le gascon, milite une fois encore en faveur des terres du sud » ajoute Georges Labazée.

Celui-ci évoque également des infrastructures communes. « La fréquence des échanges nord-sud sur le corridor atlantique trouve son pendant le long de l’autoroute A 64, véritable poumon de Bayonne à Toulouse en traversant Pau et Tarbes ». De même, « depuis des décennies, on ne cesse de plaider pour la complémentarité des deux aéroports de Pau et de Tarbes. Le rattachement de notre département à Midi-Pyrénées lèverait un grand nombre d’obstacles, en particulier celui de l’enclavement tarifaire avec Air France. Et si l’on veut emprunter des longs courriers, Blagnac est aussi près que Mérignac ! »

Un argument relevant encore de la logique pyrénéenne est avancé dans la foulée. Il concerne l’outil de vente et de promotion commun dont sept stations de ski du réseau N’Py se sont dotées (Peyragudes, Piau, Grand Tourmalet-Barèges-La Mongie, Pic du Midi, Luz-Ardiden, Cauterets, Gourette et La Pierre-Saint-Martin). Un réseau touristique qui intègre aussi désormais le train de la Rhune. « Point de frontière administrative, mais au contraire une dynamique commerciale favorable aux départements de la chaîne. »

Le poids d’Airbus et de la rechercheLes liens avec le Midi-Pyrénées sont  également industriels, poursuit Georges Labazée, qui ne manque pas de rappeler de quelle manière le consortium international Airbus « impacte très favorablement l’industrie aéronautique des Pyrénées-Atlantiques. Dans le 64, ce sont 15 000 emplois et 120 entreprises rattachées à ce secteur majeur. Ajoutons-y 8 000 emplois liés à la chimie et à l’industrie pharmaceutique, et vous aurez la recette du développement. »

« Recherche et développement vont de pair » assure-t-il , en évoquant  le travail accompli dans ce domaine autour de l’université de Pau et des Pays de l’Adour. « Un véritable enjeu pour 12 000 étudiants en quête toujours d’une alternative avec l’Université de Bordeaux, peu encline à tourner son regard vers le sud. »

Une même voisine : l’EspagneUne dernière réalité, et non des moindres, est évoquée : les liens noués le long des Pyrénées avec l’Espagne , toute proche. Qu’il s’agisse « des politiques transfrontalières portées par la communauté de travail des Pyrénées (procédures POCTEFA, LEADER, INTEREG) », ou de celles qu’animent  le département des Pyrénées-Atlantiques et de nombreux partenaires. « La péninsule ibérique est à nos portes. Elle nous offre de grandes opportunités avec l’Euskadi, la Navarre, l’Aragon et la Catalogne ».

Bien d’autres éléments pourraient être cités, conclut Georges Labazée, pour lequel Midi-Pyrénées représente « le choix du cœur, de la raison et de l’espoir » .

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