Ce label « territoire bio engagé » vise à encourager, récompenser et mettre en valeur les collectivités d’Aquitaine qui ont réussi à atteindre les préconisations du Grenelle de l’Environnement en termes de surface agricole cultivée en bio (au moins 6%) et d’approvisionnement de leurs restaurants collectifs en bio (au moins 20% de produits bio dans les menus). « Nous sommes fiers d’avoir ce label, car nous sommes un lycée agricole et changer les habitudes représente toujours un défi », a souligné Georges Jousserand, directeur du lycée agricole de Blanquefort.
« Non, le bio ne coûte pas plus cher »« L’agriculture de proximité développe 30% d’emplois de plus que l’agriculture traditionnelle », a rappelé, quant à lui, Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine. « Les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées sont celles en France où il y a le plus de conversions à l’agriculture bio », a-t-il poursuivi. Ceci étant, la production est encore loin de pouvoir satisfaire au besoin de toutes les cantines des lycées aquitains, si demain elles passaient au bio. Cela représente pas moins de 20 millions de repas par an. Mais, ce label devrait permettre de faire évoluer les mentalités plus rapidement. « En proposant du bio dans les cantines, on éduque les élèves, qui en font de même en rentrant chez eux le soir, avec leurs parents. D’autant, que nous avons la preuve là que le bio ne coûte pas plus cher », a mis en avant Alain Rousset.
En effet, un repas au lycée agricole de Blanquefort, qui accueille 1 100 élèves par jour, revient à 1,63 euros contre 1,72 en moyenne dans les autres établissements. « Vous êtes en train de donner envie à ceux qui vont nous succéder sur cette terre d’avoir une alimentation plus saine », a conclu Philippe Lassalle Saint-Jean, président d’Arbio Aquitaine.