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PUBLIÉ LE 01/02/2015 PAR Lise GallitreAncien conservateur du Musée d’Aquitaine à Bordeaux, Jean-Pierre Hiéret propose au lecteur de découvrir ou redécouvrir la ville telle qu’elle était ou plutôt telle qu’elle était représentée en images il y a près d’un siècle, à l’époque du courant Art déco (rappelons ici la parution à l’automne dernier du numéro 91 de la revue Le Festin consacrée aux joyaux Art déco en Aquitaine). Ici, c’est bien de Bordeaux dont il est question, le Bordeaux des années 20/30, le Bordeaux de l’Entre-deux-guerres où, après la Première guerre mondiale, l’espoir et la légèreté retrouvaient droit de cité. Si ces quelques 200 pages constituent un vrai témoignage de l’ambiance, de la création et des goûts des Français pendant les Années folles, Au vrai chic bordelais renvoie tout autant à l’époque actuelle, au Bordeaux d’aujourd’hui, à l’évolution de la société de consommation mais aussi, plus localement, aux enseignes toujours existantes qui font désormais figures de référence ou d’institution dans le paysage bordelais, des incontournables du vrai chix bordelais en somme.
Entre élégance et modernité, un Bordeaux so chic Panorama publicitaire des années 20/30, Au vrai chic bordelais retrace en images, en graphismes et en slogans la mode, la sensibilité ou les lieux phares du Bordeaux des Années folles. Légèreté, frivolité mais aussi élégance et modernité, les nombreuses vignettes Art déco présentées (et souvent éclairées sur le contexte social, historique et commercial) par Jean-Pierre Hiéret sont drôles, étonnantes, parfois désuètes et appartenant résolument à une autre époque ou à l’inverse, modernes et faisant écho au Bordeaux d’aujourd’hui. La Maison du Télégraphe, La Belle jardinière, Aux Dames de France ou encore, enseignes inscrites désormais au patrimoinde de la région ou de la ville, Marie Brizard, Lillet ou la brasserie Le Noailles, ces réclames (terme qui préfigurait alors celui de publicité), ponctuées d’anecdotes ou d’informations historiques offrent un regard singulier sur l’évolution de la communication, sur la création visuelle et graphique de l’époque mais aussi sur la vie des Français, leurs goûts, leurs besoins… Savoureux et offrant un regard vintage sur l’histoire de Bordeaux, ce livre rappelle une fois encore le pouvoir et l’impact, tantôt évident tantôt mystérieux, des images.
Au vrai chic bordelais, Jean-Pierre Hiéret, éditions Le Festin, 192 pages
