Energies renouvelables : RTE promet un investissement massif


Après une année 2022 marquée par trois crises énergétiques, le bilan de 2023 montre un nouvel équilibre pour le système électrique français, et néo-aquitain. Coté production en région, l'électricité est largement décarbonnée mais pas forcément verte.

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En 2023, la Nouvelle-Aquitaine est la 1ère région de France en terme de contribution au développement massif du solaire

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/08/2024 PAR Artur Bucaille


C’était à espérer, et c’est finalement arrivé. À la suite de trois crises énergétiques indépendantes (du gaz, du nucléaire et de l’hydraulique), la France a connu une année 2023 plus calme, qui a permis de retrouver un certain équilibre. La consommation d’électricité en France en 2023 ayant par ailleurs diminué de 3,2 % par rapport à 2022.

Pour la Nouvelle-Aquitaine, ce chiffre est de -1,5 % comparé à 2022. Dans la région, le volume total d’électricité produite (52,7 TWh) est monté en flèche, avec une hausse de plus de 50 %, permettant de retrouver une situation équivalente à celle d’avant crise.  Des résultats meilleurs qu’au niveau national puisque si la production totale d’électricité (494,7 TWh) a augmenté de 11% en France en 2023 par rapport à 2022, elle reste en-dessous des niveaux antérieurs à 2020.

Le nucléaire et le solaire, rois de la Nouvelle-Aquitaine

La région peut se targuer d’être la première contributrice au développement massif du solaire du pays, avec près d’un quart des 1900 MW installés en France en 2023. Elle est la première région de France pour son parc installé d’énergie solaire ainsi que pour le thermique renouvelable et les déchets. Mais la Nouvelle-Aquitaine doit sa production d’électricité en grande partie au nucléaire. À lui seul, le nucléaire produit 37,2 TWh, soit 71 % de la production électrique de Nouvelle-Aquitaine. Son utilisation a aussi augmenté de 70 % par rapport à 2022, en grande partie pour limiter les impacts des différentes crises. Les énergies thermiques fossiles, sources importantes de débats et de pollutions à travers le monde, sont de moins en moins utilisées en région. Leurs volumes de production ont baissé de plus de moitié comparé à 2022.

RTE

La répartition de la production d’électricité en Nouvelle-Aquitaine. Le nucléaire reste largement en tête, mais la part totale des EnR progressent peu à peu.

Au total, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) l’assure, l’ensemble des sources d’énergies utilisées en Nouvelle-Aquitaine sont, “globalement décarbonées à hauteur de 98 %”.  La production d’énergies renouvelables de la région couvre quant à elle un peu plus du tiers (35%) de la consommation électrique régionale

Afin de maintenir l’effort en la matière, RTE prévoit de poursuivre “ses investissements pour accompagner la transition énergétique et le développement des territoires. D’ici à 2030, RTE prévoit d’investir 5 milliards d’euros en Nouvelle-Aquitaine (900 projets), en particulier pour les énergies renouvelables”. Objectif : pouvoir accueillir 16,2 GW d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, en plus des 9 GW déjà raccordés et des 11 GW en cours de raccordement.

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