En Nouvelle-Aquitaine les zones urbaines s’opposent


Au second tour Marine Le Pen n'obtient une courte majorité que dans Lot-et-Garonne, alors qu'au premier tour elle était en tête dans 3 départements sur les 12 que compte la Nouvelle-Aquitaine

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Carte électorale et tampon ''à voté''

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Publication PUBLIÉ LE 24/04/2022 PAR Cyrille Pitois

Derrière une majorité de votants qui ont fait le choix d’Emmanuel Macron au second tour, en Nouvelle-Aquitaine, les tableaux de chiffres révèlent les mêmes symptômes qu’au premier tour : dans les départements marqués par les zones rurales, les crises de l’agriculture ou les déserts médicaux, Emmanuel Macron fait des scores plus faibles. Dans le Lot-et-Garonne il arrive même second. 

Au soir du premier tour, trois départements sur les douze que compte la grande région Nouvelle-Aquitaine avaient donné la majorité à Marine Le Pen. Au second tour, Emmanuel Macron n’en cède qu’un sur les douze au Rassemblement National : le Lot-et-Garonne donne une courte victoire à Marine Le Pen (50,47%).

En Charente-Maritime, Marine Le Pen dépasse les 43% et surtout un grand nombre de communes rurales la placent en tête. Elle atteint 44% en Corrèze et même 48 % en Dordogne et en Creuse, alors qu’elle y était en tête au soir du premier tour. Et comment analyser la Gironde si fractionnée entre la métropole bordelaise qui donne une large préférence à Emmanuel Macron, tandis que presque toute la zone viticole et rurale place Marine le Pen en tête?

Au contraire, le président sortant est au-dessus de son score national en Pyrénées Atlantiques (63%), Deux-Sèvres (62%), Vienne (60%) Haute-Vienne (59%), et ces départements colorent nettement moins de communes en bleu marine.

Voilà de quoi donner le tempo des prochaines législatives. « Je veux dire à ces millions de Français que nous les abandonnerons pas », claironnait dimanche soir sur les réseaux sociaux, la présidente du groupe Rassemblement National au Conseil régional, Edwige Diaz.

De son côté, le président PS de la Région, Alain Rousset réclame un mode de gouvernance avec davantage de concertation: « Je me satisfais que le front républicain ait, une nouvelle fois, permis de faire barrage à l’extrême droite à ce second tour. Mais, le score, historiquement élevé du Rassemblement National, en dit long sur les multiples fractures – sociales, économiques, territoriales, démocratiques – de notre société, qui se sont accrues avec la crise sanitaire. Il impose qu’Emmanuel Macron repense sa manière de diriger le pays. Au regard des défis qui nous attendent – notamment sociaux et celui de la transition écologique – il est urgent de gouverner avec davantage de concertation avec nos concitoyens français pour leur redonner confiance en nos institutions, mais aussi avec les collectivités locales, les corps intermédiaires, qui ont été souvent malmenés durant le quinquennat qui vient de s’écouler. Les élections législatives de juin prochain seront l’occasion aussi d’envoyer un signal en ce sens au Président de la République. J’appelle de mes vœux à une recomposition de la sociale démocratie pour retisser le lien social dont notre pays manque cruellement aujourd’hui ».


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