Si la direction de Pôle Emploi du bassin de Bordeaux a récemment confirmé son intention d’améliorer son service, le groupe a également sorti une étude en juillet 2015 concernant le profil moyen des demandeurs d’emploi inscrits. Ainsi, on y apprend depuis janvier 2007, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle Emploi et « en recherche active » augmente de 5,5% par an en moyenne. Au sein de ces inscrits, 75% inscrits en catégories A (sans aucune activité) le restent d’un mois à l’autre, contre 49% (catégorie B) en activité réduite courte et 68% en activité réduite longue (catégorie C).
Autrement dit, les choses bougent plus du côté des « activités réduites », c’est à dire des salariés en recherche d’emploi (temps partiel, ect.). Cette constatation se retrouve dans les chiffres : 21% des demandeurs d’emploi qui ont travaillé moins de 78 heures augmentent leur temps de travail le mois suivant, tandis que 18% des demandeurs en « activité courte » se retrouvent sans le mois suivant. Évidemment, cette activité réduite se justifie selon les saisons, mais elle serait plus importante au début de l’automne entre septembre et octobre, tandis que janvier et février sont les deux périodes où on en compte le moins.
Plafond de verre ?Plus alarmant, 20% des inscrits n’ont exercé qu’un mois la même activité, à moins de 78 heures pour les deux tiers d’entre eux. Sur ceux qui déclarent 12 mois travaillés et plus de 140 heures mensuelles (1,4%), un tiers travaillent en intérim. Concernant la typologie des inscrits réalisée par le service statistique de Pôle Emploi, là aussi on peut voir d’importantes disparités… entre les hommes et les femmes (pour les mêmes diplômes et qualifications…). Le « plafond de verre » tant combattu apparaît encore comme une réalité : 55% des demandeurs d’emploi en activité réduite sont ainsi des femmes, alors qu’elles représentent 52% des inscrits au total. Les femmes ont ainsi déclaré plus de mois travaillés que les hommes, mais elles font mois d’heures (6 mois et 82 heures mensuelles en moyenne contre 5 mois et 87 heures pour les hommes).
Indemnités et secteurs réduitsEnfin, on apprend que les indemnisés sont plus présents en activité réduites, et qu’ils sont ceux qui déclarent le mois de mois travaillés en moyenne, avec un volume d’heures faible. Sur le total des demandeurs qui ont déclaré des activités réduites en 2014, seuls 38% ne sont pas indemnisés. Autre paradoxe, toujours selon l’étude : plus on vieillit, plus on travaille. 4 mois pour les jeunes, 5 mois pour la tranche médiane et 7 mois pour les seniors, alors même que les jeunes sont les plus nombreux en activité réduite (18%, tandis qu’ils représentent 14% des inscrits sur les 3 catégories principales). L’activité réduite, elle, concerne surtout les services à la personne (6 mois par profil en moyenne). L’industrie, le transport et la construction totalisent le plus grand nombre d’heures. L’activité semble plus forte dans les bassins viticoles (entre 87 et 88 heures par mois pour un inscrit en activité réduite).