Emploi : l’essor du numérique pourrait profiter aux jeunes


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Emploi : l'essor du numérique pourrait profiter aux jeunes

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 18/06/2013 PAR Elodie Souslikoff

60% : c’est le pourcentage de chefs d’entreprise de PME régionales spécialisées dans le numérique qui éprouveraient des difficultés à recruter du personnel compétent, selon une enquête du Syrpin, le Syndicat régional des professionnels de l’informatique et du numérique. Malgré la crise, le secteur du numérique est en effet en plein essor : l’économie numérique devrait créer près de 450 000 emplois d’ici 2015 selon le Ministère de l’économie et des finances. Une aubaine pour les jeunes particulièrement touchés par le chômage (26,5% des moins de 25 ans en avril 2013).

A Bordeaux, ils étaient une petite douzaine à participer au Kfé pro dédié au numérique, qui s’est déroulé au Zac, un restaurant des Chartrons. Principalement spécialisés dans les domaines du développement et du web business, les participants ont d’abord rencontré cinq professionnels du numérique et du recrutement durant quinze minutes, tout à tour. Le but? Obtenir des conseils mais aussi rencontrer des professionnels de leur secteur. Simon Gomez, 25 ans, est diplômé d’un master en marketing et communication obtenu à l’IAE de Toulouse. Pour lui, cette simulation d’entretiens est avant tout un moyen de se créer un réseau : « Cela m’a permis d’avoir un premier contact avec des dirigeants d’agences de communication, à construire la première base du réseau » confie-t-il. Selon l’enquête du Syrpin, les réseaux relationnels constituent en effet près de 60% du mode de recrutement privilégié dans les métiers du web.

Au-delà de l’aspect relationnel, les chefs d’entreprise qui ont accepté (bénévolement) de jouer le rôle de recruteur, en profitent pour délivrer un autre message : « depuis que je suis chef d’entreprise, j’ai réfléchi aux erreurs que j’ai pu commettre quand je cherchais un emploi, glisse Sébastien Cornac, directeur de l’agence de communication Etincelles. Souvent, les jeunes parlent trop de leur formation et ne mettent pas assez en avant leur savoir faire, ce qui les différencie sur le marché du travail » ajoute-t-il.

Le développement et la sécurité des réseaux : des métiers recherchésLe secteur du numérique présente toutefois de grandes disparités en matière d’emploi selon les métiers. Ainsi, alors que les développeurs sont considérés comme des professions essentielles selon les chefs d’entreprise interrogés lors de l’enquête du Syrpin, les métiers du web business seraient eux considérés comme moins prioritaires.

De même, les perspectives de recrutement ne sont pas les mêmes selon les métiers : 69% des PME du numérique interrogées prévoient une augmentation de leurs effectifs dans les métiers du développement mais 71% affirment que ce recrutement est difficile. A contrario, 39% prévoient une augmentation de leurs effectifs dans les métiers de la sécurité, systèmes et réseaux et plus de la moitié déclarent recruter difficilement ces métiers. Enfin, les métiers du web business, qui représentent à peine 5% des postes des entreprises interrogées, prévoient un recrutement des effectifs dans ces métiers pour 71% d’entre elles. Parallèlement, il s’agit du type de métiers le plus facile à recruter puisque seulement 35% d’entre elles avouent recruter difficilement.

Pour Stéphane Guiraud, vice-président du Syrpin, les résultats de l’enquête ne sont pas une surprise : « les métiers de la sécurité et du développement sont très techniques. On cherche ici des gens qui ont une expertise » affirme-t-il, ce qui expliquerait les difficultés de recrutement. A l’inverse, les métiers du web business, qui devraient connaître un fort développement, sont ceux qui sont les moins difficiles à recruter, car de nombreux jeunes possèderaient les savoir-faire adéquates.

Pour Simon Gomez, le jeune diplômé en recherche d’emploi depuis trois semaines, l’avenir s’annonce tout de même difficile : « A Bordeaux, on dit qu’une offre d’emploi dans la communication, c’est 600 CV. Il y a très peu d’offres » confie-t-il. En ces temps de crise et de chômage, la route s’annonce donc toutefois longue de la sortie de l’école à la première (vraie) embauche, secteur du numérique ou pas.

 Pour aller plus loin : cliquez sur les bonhommes pour visualiser les données.

Linsertion professionnelle des jeunes, diplômés en 2012, en avril 2013 | Create infographics
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