Créee dans les Landes en 1981, l’entreprise Biolandes est aujourd’hui un des premiers producteurs au monde d’huiles essentielles et d’extraits végétaux naturels pour la parfumerie. Déjà présente sur dix sites d’exploitation répartis dans sept pays à travers le monde, « pour être au plus près des matières premières les plus intéressantes », la société a investi en avril dernier dans une propriété viticole située sur la commune de La Brède : le Château des Fougères. A entendre Dominique Coutière, le créateur et Président de Biolandes, la raison de cet investissement est simple : « différencier les actifs de la société comme n’importe quelle autre entreprise aurait pu choisir d’investir dans l’immobilier par exemple ».
Une propriété diagnostiquée par la Safer
Cela dit, il y a une raison supplémentaire à ce choix précis d’une propriété viticole : « nous voulions trouver un lieu pour recevoir nos clients qui soit à la hauteur de l’image de l’industrie du luxe que représente notre secteur, la parfumerie ». Et la liste des critères de la propriété « idéale » était longue : un véritable cahier des charges selon lequel « la propriété ne devait pas être trop grande et proche de chez nous (Labrit, dans les Landes, ndlr), facile d’accès mais bénéficiant du rayonnement de Bordeaux, qui a dans ce milieu très bonne réputation » explique l’industriel landais.
Un pari difficile confié à la Safer Aquitaine Atlantique, par l’intermédiaire de la banque de la société. C’est plus précisément le service « propriétés rurales » de la Safer qui s’est chargé du dossier et a accompagné l’entreprise dans de nombreuses visites. Une prestation visiblement appréciée par Dominique Coutière : « la Safer nous a présenté un certain nombre de propriétés, puis une fois notre choix porté sur le Château des Fougères, c’est elle qui s’est chargée de diligenter les expertises sur la propriété en faisant intervenir des partenaires extérieurs. » Dominique Coutière, avant d’acheter, a ainsi pu valider un certain nombre de contrôles incontournables pour une installation sereine et répondant à son exigence de qualité : validation des critères de l’ODG, absence de pentachlorophénol (PCP) dans les chais, validation de la superficie, la liste est longue.
Un petit supplément d’âme
Au final, et même si la recherche aura durée deux ans « tout s’est bien passé ». D’autant que « la propriété réunit tous les critères de qualité recherchés », et même peut-être un peu plus puisque l’industriel précise que « sur un plan viticole, la propriété était suivie par Stéphane Derenoncourt », un des conseillers œnologiques et viticoles les plus réputés de Bordeaux. Autre détail d’importance, que même le cahier des charges n’exigeait pas, le lieu appartenait, jusque là, aux descendants de Montesquieu. Un petit supplément d’âme pour ce Château que les clients et visiteurs de Biolandes, sauront sans aucun doute apprécier au moins autant que le vin du nouveau propriétaire, qui, comme à son habitude, ne compte pas lésiner sur son exigence de qualité.
Solène Méric