Bordeaux renforce sa sécurité


RB

Bordeaux renforce sa sécurité

Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/05/2016 PAR Romain Béteille

« La tranquillité publique est relativement bien assurée dans Bordeaux. Cela dit, nous devons faire preuve d’une vigilance accrue, notamment du fait du terrorisme, d’une activité économique et d’un usage de l’espace public qui se développe de manière spectaculaire. Il faut donc que nous prenions toutes les précautions nécessaires ». C’est par ces mots qu’Alain Juppé a justifié le renforcement de la police municipale dans ses missions. On savait déjà que l’état d’urgence avait eu un impact direct sur le budget de la fan zone revu à la hausse, on sait désormais qu’il est l’une des raisons de ces nouvelles mesures. Des mesures qui prendront différentes formes. D’abord, une optimisation des moyens de transports depuis 2015 (nouveaux scooters trois roues). Ensuite, une dotation en gilets pare-balles à port apparent effectif depuis le début de l’année pour l’ensemble des policiers municipaux sur la voie publique, par le biais d’une enveloppe de 62 000 euros. 

Des armes non léthales

Autre point important qui, lui, n’a pas manqué de faire réagir : l’arrivée d’une vingtaine de « Pistolets à Impulsion Incapacitante », autrement nommés Tasers. « J’ai pris le temps de la réflexion avant de prendre cette décision d’armer nos policiers municipaux. Mais ils sont de plus en plus l’objet d’agressions. En 2015, le nombre d’agressions de policiers municipaux a été multiplié par quatre, il est donc de notre devoir de leur permettre de se défendre s’ils sont attaqués », a souligné Alain Juppé, qui a également déclaré qu’une enveloppe de 200 000 euros avait été apportée par la ville, à la fois pour l’acquisition des tasers et la prise en charge d’une formation théorique de pratique des policiers municipaux s’étalant entre février et juin.

Chaque agent sera formé et se verra descerner un arrêté préfectoral nominatif lui permettant d’utiliser l’arme. Il devra subir deux séances annuelles d’entraînement pour le conserver. « Les agents seront dotés de cet armement pour des missions bien spécifiques. Ils en seront dotés à certaines heures et sur certains sites considérés comme particulièrement sensibles », a assuré le président de Bordeaux Métropole, sans doute en réponse à l’élu de l’opposition socialiste Mathieu Rouveyre, qui avait qualifié l’arrivée de ces nouveaux dispositifs de « disproportionnée ». Jean Francois Garnier, chef de service responsable du pôle proximité, nous en dit un peu plus sur leur utilisation effective : « Le but, c’est de pouvoir neutraliser les personnes de la manière la plus sécurisée. La situation de terrain peut évoluer à tout moment, sans forcément avoir recours à l’utilisation d’une arme. Concrètement, il y a des sommations obligatoires, un pointage préalable grâce à un faisceau laser avant l’utilisation définitive du tir. Le Taser est également doté d’une caméra haute-définition en couleurs, donc tout est enregistré, y compris les sons, du moment où l’arme est mise en service ». 

Une présence policière renforcée

Parmi les autres évolutions notables, on peut citer une extension du périmètre d’interdiction de transport et consommation d’alcool sur la voie publique (sur les secteurs de la place Calixte Camel, les bassins à flots, la rue Castelnau d’Auros et un périmètres élargi à Mériadeck); une extension des horaires de contrôle dans les transports en commun (notamment en soirée et fin de semaine), ou une BPLI (Brigade de Prévention et de Lutte contre les Incivilités) qui renforce singulièrement sa présence : +45% de présence en soirée, 208 services assurés jusqu’à deux heures voire quatre heures du matin lors d’évènements spéciaux contre 144 actuellement, et quatre à six agents du mercredi au samedi soir contre trois actuellement, le tout à compter du mois de juin. Enfin, suite à la demande de la préfecture de Gironde, un dispositif de vidéo-verbalisation sur les quartiers de Bacalan et de la gare sera présenté au Conseil municipal pour une mise en service prévue le 1er juillet prochain. Il devrait utiliser le réseau de caméras de vidéosurveillance déjà mis en place sur ces zones.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

On en parle !
À lire ! MÉTROPOLE > Nos derniers articles