Comme l’a rappelé Jean-François Laplume, le Directeur d’AEC, le Diagnostic numérique, d’abord conçu comme « une photographie de terrain » du numérique en Aquitaine, est peu à peu devenu, « un véritable outil d’aide à la décision pour les acteurs du territoire Aquitain ». TPE, PME, communes, infrastructures réseaux, service au public, aucun secteur, ou presque, n’est ignoré par le diagnostic. A commencer par l’évolution des équipements et des usages des Aquitains, qui en 10 ans, se sont bel et bien appropriés les outils du numérique puisqu’ils sont désormais 7 foyers sur 10 à posséder un ordinateur. Au-delà de la démocratisation de l’accès aux outils, Alexandre Bertin, le responsable études et diagnostic d’AEC, souligne que « c’est surtout la connexion internet qui a explosé ces dix dernières années ». L’Aquitaine est en effet passée de 2 à 6 foyers sur 10 connectés à internet, dont la quasi-totalité par le biais du haut débit. Pourtant, il semble que la part des internautes Aquitains tend désormais à stagner alors que la courbe nationale continue son ascension. Une stagnation expliquée, en partie, par la démographie régionale, marquée, en comparaison aux chiffres nationaux, par un déficit de la population âgée de 30 à 44 ans (13% en Aquitaine contre 21% au niveau national), tandis que les 45-59 et 60 ans et plus, sont beaucoup plus présentes. Une population plus âgée associée à un déficit de la classe d’âge à fort pouvoir d’achat pourrait donc en partie expliquer ce phénomène de décrochage.
« 2010 : l’explosition de la mobilité numérique »
Quant aux grandes tendances de l’année 2010, commentées par Laurent-Pierre Gilliard, Directeur Adjoint d’AEC, le phénomène le plus remarquable est « l’explosion de la mobilité numérique ». 88% des Aquitains sont équipés d’un téléphone mobile dont 6% de téléphones de dernière génération : les smart-phones. Avec 16 % d’Aquitains « mobinautes » (internautes en situation de mobilité) la démocratisation de cette pratique va bon train. A tel point que 18% des possesseurs de mobile, disent se connecter à internet uniquement via leur téléphone mobile, ils sont 26 % chez les 16-29 ans. Quant aux usages de cet internet mobile, viennent en tête les sites de loisirs et infos pratiques, puis les informations générales et réseaux sociaux mais aussi de plus en plus, les sites de transport et la géolocalisation. En bref, deux usages d’information de proximité de bons augures pour l’internet mobil dans le domaine du tourisme d’ici quelques années.
Solène Méric