Ces rencontres s’affirment chaque année un peu plus comme un temps fort de la vie de la coopérative, avec à chaque édition des développements nouveaux. Et les adhérents ne s’y trompent pas, ils viennent nombreux y assister, et ouverts cette année à des jeunes en formation agricole. L’occasion pour eux de mesurer les résultats des expérimentations agronomiques menées depuis 2010 sur les cinq agrosites du programme, représentatifs des principales zones pédo-climatiques du territoire de culture du maïs dans le Sud Ouest.
Avec un recul de 5 ans sur ces expérimentations, les résultats obtenus par le service agronomie de la coopérative, en collaboration avec les exploitants volontaires, permettent désormais d’assurer une certaine fiabilité et donc aussi le début de la duplication des pratiques les plus intéressantes, au sein des exploitations des adhérents à la coopérative. Un déploiement progressif qui nécessitera plus encore un temps de pédagogie et d’échanges autour de ces agro-expérimentations, et des nouvelles références que l’observation de leur résultats permet d’apporter dans la gestion d’une exploitation.
Comparaisons des systèmes de travail de sol Et en la matière, les six des sept ateliers mis en place à l’occasion de ces rencontres agronomiques préfiguraient les différents postes de conseils pouvant être apportés par la coopérative et ses partenaires (Arvalis, In Vivo, es laboratoire Galys ou encore, Maïsadour Semences), dans cet esprit de déploiement de pratiques agronomiques nouvelles.
Dans l’ordre, le premier atelier a permis de rappeler, l’indispensable notion, en agronomie, de « capital sol » permettant de dresser, par l’observation et l’analyse, la carte d’identité du sol sur lequel l’exploitant va travailler. Une fois connu le type de sol, son historique, ses points forts ou ses faiblesses dans son aptitude à produire, vient l’étape du travail du sol. S’appuyant sur les résultats des expérimentations, les intervenants de ce deuxième atelier, ont réalisé des comparaisons des systèmes de travail de sol et des répercussions sur la fertilité, en fonction des différents types de sol étudié sur les agrosites…
Mais, au delà du choix entre labour, strip till ou encore technique culturale simplifiée, un troisième atelier proposait un focus sur les bioactivateurs. Même si pour l’heure, leurs performances, restent encore un peu aléatoires, et mal comprises, ils nourrissent de grands espoirs en termes de qualité des récoltes, d’amélioration de la croissance ou encore meilleures rentabilités, en permettant notamment de réduire les doses d’engrais chimiques.
Communication 2.0, et résolument multicanaleS’agissant de culture, difficile d’éluder la question de l’eau… Un atelier était donc consacré à la présentation de deux services d’aides à la décision développés, pour l’un, afin de piloter et raisonner l’irrigation sur une exploitation à partir du bilan hydrique de la parcelle en temps réel (Irré-Lis par Arvalis) et pour l’autre (Précosem par Maïsadour Semences), afin d’optimiser la date de semi ; la précocité ou encore pour mettre en place des techniques d’esquive face au stress hydrique…
Eu égard, notamment, aux nouvelles réglementations PAC, encourageant les systèmes d’inter-culture, mais aussi de leur bénéfice agronomique possible, un cinquième atelier dressait les atouts et inconvénients des rotations culturales, dévoilant aussi pour les exploitants tentés par l’exercice les ordres et fréquences de rotation conseillées au regard des cultures en place. Enfin, c’est sur la biodiversité, et plus particulièrement sur un partenariat passé entre Maïsadour et l’Association de développement de l’apiculture en Aquitaine que se consacrait l’atelier 6.
Le dernier atelier était quant à lui tourné sur les modes de communication et d’échanges entre la coopérative et ses agriculteurs, et le développement poussé d’une communication 2.0, et résolument multicanale. Une nouvelle démonstration de la modernité agricole, à l’image de ce drone qui survolait la parcelle le 11 septembre. Présent pour « simplement » filmer ces rencontres, il était le symbole que dans un futur sans doute pas si lointain, ces petits engins bourrés de technologies, prendront eux aussi leur part dans la gestion des exploitations au quotidien. Un drone survolant les champs de maïs, une image à laquelle il faudra s’habituer.