Maréchal, nous voilà !
Le maréchal-ferrant Sébastien et son compagnon Pierre n’ont pas manqué de poigne pour faire valoir leur beau métier. D’abord « on fait chauffer le fer dans une forge à gaz, puis on travaille l’encolure pour finir de taper avec le marteau à l’aide de la tenaille, comme à l’ancienne » explique Sébastien.
Lorsque Sébastien et Pierre travaillent à quatre mains, le rythme est primordial. « La forge à deux marteaux est typiquement française. Elle s’effectue en rythme pour éviter que masse et marteau ne se croisent… Car dans le cas échéant, c’est toujours la masse qui gagne » assure Pierre.
Leur travail, bien que répétitif, ne manque pas de créativité. Fer à cheval, lettres, ou tête de cheval étaient au programme de ces dix jours de salon. Les deux professionnels ont ravis le public, grâce à cette démonstration qui rappelle que ce métier d’antan est toujours d’actualité.
Je cancane, tu cancanes, nous cancanons
Le lycée agricole de Périgueux a été heureux de vous présenter leurs nouveaux nés jaunes au duvet soyeux et doux : Les canetons Mulard. Tellement ce petit cuicui à plume a eu du succès, que la vente a été stoppée. 90 canetons au début de la foire, il n’en reste plus que cinq. Il faut dire que les fins gourmets connaissent cette espèce convoitée pour ses foies gras et canettes à rôtir… Comme quoi le succès, ça se paye.
Quel âne !
« Mieux vaut prévenir que guérir » clame sa propriétaire, tout en précisant que son âne « n’est pas une bête féroce », mais qu’il « aime bien s’amuser avec les mains des passants, qu’il a du mal à lâcher. » Bien qu’il soit infécond, le baudet du Poitou manifeste parfois des ardeurs et des désirs qui le rendent vindicatif et exigent ordinairement la castration vers deux ans pour être plus soumis au travail. Celui-ci a subi il y a peu cette opération, et n’a pas l’air de s’y faire. Pendant les 10 jours du salon, cette âne a manifestement bien fait comprendre son mécontentement avec ses braiments qui ont été entendu parait-il jusque dans le Poitou !
La brebis fait l’autruche, et en fait tout un foin…
Parmi les animaux féroces du salon, la brebis basco-béarnaise était présente sur le stand des étudiants de Bordeaux science agro. Ses cornes enroulées en spirale et sa laine blanche frisée la distinguent parmi ses congénères ovins. Derrière cette bête de caractère, deux territoires se croisent : le pays basque et le Béarn, pour un résultat hors pair. En effet, cette espèce à vocation laitière, est l’une des trois races autorisées à produire le Fromage AOC Ossau-Iraty.
Le porc épique de la ferme de Cambes
« Dans le cochon, tout est bon » lance Joseph, producteur du cochon noir dit de guyenne . « C’est une race que j’ai créé il y a 10 ans, ayant la particularité d’être sans gras de couverture, tout en étant persillé autour de la viande. » Le résultat est certifié par Joseph : « une viande juteuse et fort gouteuse. » Ses cochons noirs si particuliers sont à retrouver à la ferme de Cambes dans le Lot et Garonne. Une visite en pleine nature qui s’annonce porc-midable !