Lors de ce premier tour des élections départementales, les Périgourdins se sont mobilisés avec plus de 60 % des électeurs qui se sont déplacés aux urnes, soit un peu mieux que pour les cantonales de 2011. Cette mobilisation a semble t-il profité aux candidats de la majorité départementale. La gauche devrait conserver le département de la Dordogne sauf énorme surprise. La majorité de gauche sortante ne se qualifie pas pour le deuxième tour que dans un seul canton sur Bergerac 1 où ce sera un duel FN -UMP. Dans tous les autres cantons, le PS sera présent dimanche prochain.
Aucun élu au premier tourOn revote dans tous les cantons dimanche prochain, aucun candidat n’est élu au premier tour. Le premier enseignement de ce premier tour est que la gauche, malgré ses divisions, réalise un score honorable. La droite est un peu en deça de ce qu’elle pouvait espérer après les municipales de l’an dernier, notamment à Ribérac, Saint Astier, communes qu’elle avait gagnées. Le Front national ne perce pas partout : la vague bleue marine poursuit sa progression à Bergerac, sur la vallée de l’Isle, secteurs très touchés par la crise économique. Le Front national est en mesure de se maintenir dans dix cantons. Dans le canton du Pays de la Force, le Front de gauche Armand Zaccaron, allié à la socialiste Colette Veyssière affrontera le binôme du FN, à Isle-Manoire où la encore, les communistes Jacques Auzou et Marie-Claude Varaillas, seront face au candidats bleu-marine. Enfin, à Coulounieix-Chamiers, dans l’agglomération périgourdine, c’est le binôme socialiste Mireille Bordes- Michel Testut qui sera face au FN. A Bergerac 2, le binôme UMP est éliminé dès le premier tour : les socialistes Frédéric Delmarès et Cécile Labarthe sont au coude à coude avec le FN où le leader du parti se présentait. Le frontiste Robert Dubois a une avance de 21 voix.
La droite espérait mieuxLe deuxième enseignement est que la droite qui espère gagner des cantons, est en difficulté dans des secteurs où elle a remporté certaines villes lors des municipales, notamment à Saint-Astier et à Ribérac. Ces deux communes ont des nouveaux maires UMP dans des secteurs longtemps détenus par la gauche. A Saint-Astier, l’ancien maire Jacky Monmarson, conseiller général sortant, devance sur sa commune Elisabeth Marty, le nouveau maire, qui l’avait emporté dès le premier tour. Cette fois, Jacky Monmarson, satisfait de son résultat, se montre très prudent pour le second tour. Sur le canton de Ribérac, ancien fief de Bernard Cazeau, qui ne se représente pas, Patrice Favard et son binôme Marie Luce Bordier sont en deuxième position, derrière le tandem socialiste à 40,19 %. Tout dépendra donc de la réserve de voix et des absentionnistes. Dominique Bousquet, chef de file de l’opposition dans l’assemblée sortante, est certes en tête , mais la réserve de voix semble plus légèrement favorable à gauche. Sur les deux cantons de Périgueux, la droite républicaine est en position favorable sur les deux cantons, mais le scrutin de dimanche prochain est des plus indécis.
A l’issue de ce premier tour, Germinal Peiro, qui sera le futur président de l’assemblée départementale en cas de victoire de la gauche, était plutôt confiant. Il lançait notamment un appel aux écologistes et à l’union des forces de gauche pour l’emporter dimanche prochain. Il appelle à l’union des forces républicaines face au front national. Il existe cependant un cas très particulier, celui de Trélissac où le candidat communiste sortant, Francis Colbac, associé à sa fille arrive deuxième, derrière un binôme socialiste. Le désistement à gauche des seconds au profit des premiers s’appliquera-t-il?….