Les 22 et 29 mars prochains, les électeurs périgourdins, comme partout en France et en Aquitaine, sont appelés à renouveler leurs représentants départementaux. Le contexte de ce scrutin est totalement inédit : les cantons ont été élargis et les frontières modifiées ; on élit désormais un binôme homme femme ; l’abstention s’annonce record. Le contexte national n’est pas favorable à la gauche.
En Dordogne, l’actuel président socialiste du Département Bernard Cazeau ne se représente pas. Seuls 24 conseillers généraux se représentent. Au vu des dernières municipales, certains bastions socialistes pourraient tomber dans l’escarcelle de la droite : Ribérac, Bergerac 2 où les divisions à gauche sont nombreuses, ou encore Saint Astier. Sur les deux cantons de Périgueux, le scrutin s’annonce très indécis, tout dépendra de la participation.
Pour tenter d’y voir plus clair, France bleu Périgord a organisé un débat en public et en direct ce mercredi soir à Périgueux, en présence de cinq responsables politiques engagés dans ces élections, en partenariat avec France 3 Périgords. Autour de la table, il y avait le socialiste Germinal Peiro, le frontiste Robert Dubois, l’UMP Dominique Bousquet, chef de file de l’opposition au Conseil général, le communiste Francis Colbac, l’écologiste Patrick Cousin.
La première question posée aux leaders politiques a été qu’est ce qu’il propose pour améliorer la vie des Périgourdins. L’écologiste, Patrick Cousin se prononce pour une amélioration du logement en réalisant des économies d’énergies. Parmi les solutions qu’il avance pour financer sa proposition, la disparition des deux aéroports largement subventionnés. Pour le FN, Robert Dubois s’en tient au discours national de son parti n’avançant aucune proposition concrète pour la Dordogne. Le socialiste Germinal Peiro avance la création d’un prêt d’honneur pour les étudiants pour leur permettre de poursuivre des études. Par la voix de Dominique Bousquet, la droite veut donner sa priorité à l’emploi en avant la création d’une agence économique départementale. Pour le communiste Francis Colbac, il n’y a pas « de mesure miracle » mais il faut que le Département conserve ses compétences : collèges, social, aide à la vie culturelle, aux associations, s’en prenant à la réforme territoriale. « C’est cela même le coeur de la vie des gens. »
Les finances et la dette Au cours de ce débat d’avant premier tour, il fut aussi beaucoup question des finances et de la dette. Pour l’UMP, Dominique Bousquet, il faut réduire le train de vie du Département, sans toucher au social, argumentant que la Dordogne a un niveau record au niveau de sa dette. « Les indemnités des élus représentent 0,003 % du budget du Conseil général et un peu moins de 7 % du budget sont consacrés au remboursement de la dette, argumente Peiro qui défend le bilan financier en citant le bon rapport de l’agence standard et poors. Sur ce sujet, le débat se perd alors en considérations techniques et purement partisanes de par et d’autre. Le dernier sujet du débat concerne le manque d’unité à gauche et les candidatures dissidentes à droite comme à gauche. Pour Francis Colbac, « nous sommes dans une configuration classique de premier tour et des dissidences, il y en a toujours eu. L’ennemi numéro de ce scrutin, c’est l’abstention. » Il n’est pas certain que ce premier débat où il y a eu peu de propositions concrètes pour les Périgordins, soit parvenu à convaincre les indécis de se rendre aux urnes. On retient cependant la création de l’agence économique avancée par la droite et la priorité à la jeunessse voulue pas la gauche.
Un second débat sera organisé durant l’entre-deux tours, mardi 25 mars à 18 heures au centre de la communication à Périgueux.