« Il y a eu 63% de participation aux dernières élections cantonales, ce qui était plus un bon taux », rappelle Jean-François Egron, l’un des candidats PS aux cantonales rive droite, également adjoint à la mairie de Cenon. Cette fois, le résultat pourrait être différent. Pour la première fois, ces élections cantonales ne sont pas adossées à une autre élection et leur intérêt n’est pas toujours perçu par les citoyens. « Nous vous appelons à aller voter », a répété à plusieurs reprises Alex Jeanneteau, l’un des candidats UMP rive droite. « On se bat pour que les gens aillent voter », confirme Pierre Vigneaud (PCF). Avec pédagogie, les candidats ont expliqué les compétences du Conseil général de la Gironde, notamment en matière de transports (transports publics pour les collèges), d’entretien des collèges, de social (gestion du RSA…). « En Gironde, 170 000 personnes vivent sous le seuil de la pauvreté, c’est notre priorité », a rappelé Jean-François Egron. De son côté, Anne-Lise Jacquet (Modem) s’étonne qu’à l’heure où le prix du baril de pétrole flambe, le conseil général refuse de financer le tramway. « Il est déjà financé par la CUB », a répondu Jean-François Egron.
La gauche espère gagner deux sièges de plus
Pour Pierre Vigneaud, ces élections auront aussi valeur de test national. « Les français vont pouvoir sanctionner la politique de Nicolas Sarkozy. Une politique, qu’ils n’acceptent pas. C’est ce que nous entendons sur le terrain », affirme-t-il. Ce fut l’occasion aussi pour le candidat socialiste de rappeler que le PS supprimera la réforme des collectivités territoriales s’il est au pouvoir à l’issue des présidentielles en 2012. Pour l’UMP, Alex Jeanneteau a défendu cette réforme en expliquant que les compétences des conseillers généraux et régionaux s’emboîtaient. Pour rappel, sur les 31 cantons renouvelables en Gironde, 27 sont à gauche (25 PS et 2 PC) et 4 seulement sont à droite. Déjà fortement majoritaire, la gauche espère gagner deux sièges supplémentaires. « Espérons que l’abstention ne soit pas la grande gagnante de ces élections », conclut Anne-Lise Jacquet.
Nicolas César
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