La Région a organisé le 5 octobre une rencontre sur le thème « mangez local en restauration collective ». Le but est de développer l’approvisionnement local.
« 60 % de notre approvisionnement est local. En quelques années, cela a plus que doublé, témoigne Jérôme Glère, gestionnaire du lycée Victor Louis à Talence. Comme bon nombre de ses collègues en Aquitaine, il travaille en groupements d’achats et souhaite développer l’apport de produits locaux dans ses approvisionnements et ce malgré des contraintes budgétaires et juridiques. Cette préoccupation a fait l’objet d’une rencontre le 5 octobre au Conseil régional entre les acteurs du monde agricole, de la restauration collective. Pour l’agriculture régionale, renforcer l’apport de produits locaux dans la restauration collective est une opportunité pour gagner des nouveaux marchés et davantage à l’avenir, avec la grande région. Plusieurs expérimentations ont permis de faire progresser la part de produits locaux dans la restauration collective : la part du bio local a été multipliée par trois en quelques années. Les différents témoins ont permis de mieux comprendre les freins au développement de l’apport de produits locaux. Le premier est d’ordre juridique : la notion de proximité n’entre pas dans le code de marché public. Mais la notion de circuit court, avec le moins d’intermédiaire possible, peut devenir un critère de choix pour la collectivité. Et ainsi, des producteurs, qu’il s’agit d’agriculture bio ou conventionnelle, parviendront plus aisément à vendre leurs produits à des acteurs locaux. Pour répondre aux besoins de la restauration collective, les solutions collectives de type coopératives seront privilégiées. Autre facteur de réussite : le milieu agricole et les professionnels de la restauration collective devront acquérir une meilleure compréhension de leurs contraintes respectives, d’où la nécessité, mise en lumière en conclusion des débats, de créer une structure qui fasse le lien entre monde agricole, entreprises agroalimentaires et collectivités.