Voilà deux ans que le jeune couple de danseurs s’est inscrit à un cours de lyndi-hop. « On avait tous les deux l’amour de la musique jazz et dans un genre plus contemporain, de l’électro swing », explique Amandine. Mais le déclic, ça a été lorsqu’ils ont vu une démonstration de swing lors d’une soirée. Il n’en a pas fallu plus pour qu’ils s’inscrivent à des cours dans leur quartier. Et depuis, « pour se perfectionner et voir d’autres façons de danser », ils suivent de temps à autres des stages dans différentes villes de France. Un plaisir de danser swing, qui depuis 2 ans ne les a ni quitté, ni lassé, et ils ne sont pas avares de qualificatifs pour l’expliquer: « les danses swing, ce sont des danses, enjouées, décontractés, joyeuses, bref décomplexées et pas très sérieuses… », à l’instar en effet de cette première soirée de Festival, bien loin de l’image un peu poussiéreuse des plus classiques danses de salon… Ce qui explique sans doute le succès du Festival, auprès des 25-30 ans, dont peuvent se réclamer Amandine et Christophe.
Grande première à Swing Art Mais, en ce qui les concerne, ce week-end sera leur grande première à Bordeaux et au Festival Swing Art. En attendant de ce forger un avis sur la qualité des stages qui débutentent ce samedi, cette première soirée en tous cas, semble les avoir séduits puisqu’ils partent régulièrement ensemble ou avec d’autres partenaires de danse à l’assaut de la piste… Pourtant, à l’heure du concours de danse amateur organisé chaque année par le Festival, ils choisissent de passer leur tour, « on est pas encore assez fort pour ça », glisse la danseuse comme une excuse. Il faut reconnaître, en effet, que si tous les niveaux de danse se croisaient sur la piste lors du concert live des Bardi Manchot, un grand nombre de participants au concours, bien qu’amateurs, démontrent des capacités et un talent certains… que les professeurs invités pour les stages, professionnels des danses swings et jury d’un week-end ont la lourde tâche de départager… Après un premier tour éliminatoire ce vendredi, c’est samedi que ce jouera la finale. A la clé des pass dans divers festivals… de swing évidemment !
« Tu danses? »Enfin une autre caractéristique sur laquelle insiste Amandine s’agissant de l’univers swing : «l’importance du lien social qui motive beaucoup. Les partenaires de danse ou de cours ou de stage deviennent généralement assez vite des amis. Le cercle du swingueurs n’est pas très grand, on retrouve souvent les mêmes personnes». D’ailleurs dans cet esprit, le Festival offre la possibilité aux stagiaires non bordelais de dormir durant ces 3 jours chez un « swingueur » de l’association Swingtime, l’occasion justement d’élargir le cercle… Proposition bien sûr acceptée par le couple de parisiens. Une convivialité aussi très présente lors de cette première soirée, et de bon augure pour les suivantes… Mais au delà du « On », la convivialité sera aussi très présente tout au long du week end lors du festival « off », à travers la mise en place d’un marché vintage, des cours d’initiation gratuits ou encore une exposition d’art multiforme (photo, peinture, sculpture…)
Au Festival Swing, ils semblent bien que, plus qu’ailleurs, « les amis de mes amis sont mes amis », des amitiés nouvelles que l’on scelle, ou que l’on renouvelle bien souvent par un « tu danses ? »
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