Cultures bio : le « comment ça marche? » expliqué


Le mois de la bio se déroule jusqu’au 30 novembre en Nouvelle-Aquitaine

Chez les Morin, on cultive du thym depuis deux ans en plus des céréalesAnne-Lise Durif | Aqui

Chez les Morin, on cultive du thym depuis deux ans en plus des céréales

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/11/2021 PAR Anne-Lise Durif

Dans leur exploitation de Sainte-Soulle (17), Maëlys et Jérémy Morin cultivent 137 hectares de terre, dont 125 en grande culture – des pois, des oléagineux, du blé. Une partie de leur exploitation est passée sous label bio en mai dernier. Jérémy a repris et convertis la ferme familiale il y a deux ans, après avoir été menuisier. Il a profité de la proximité de son exploitation avec un site de transformation d’herbes aromatiques pour se lancer dans la culture de thym sur deux hectares. Un complément de revenus qui permet au couple de vivre correctement de son métier.

Ces agriculteurs font partie des 70 exploitations qui ouvrent leurs portes le temps d’une demi-journée en novembre, dans le cadre du « Mois de la bio ». L’événement, porté par la Région, la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, Interbio et la fédération régionale d’agriculture biologique, fête sa 10e édition cette année.

Le Mois de la Bio permet de mettre en valeur et de faire découvrir les coulisses des cultures biologiques. L’opération s’adresse en premier lieu « aux agriculteurs en conventionnel qui se posent des questions sur le fonctionnement d’une exploitation bio », résume Bruno Grellier, secrétaire du Groupement des agriculteurs bio de Charente-Maritime (17). L’an dernier, il avait ouvert les portes de sa propre exploitation dans le cadre du Mois de la bio. « Pour les agriculteurs qui s’interrogent sur le modèle, c’est l’occasion de rencontrer ceux qui ont sauté le pas et de leur demander comment ils ont fait, par quelles étapes ils sont passés. Ils peuvent poser toutes leurs questions, de la conduite de culture au modèle économique », explique Bruno Grellier. Suite à la propre conversion de ses 115 hectares en bio en 2017, il a constaté qu’il existait « une multiplicité de parcours pour y arriver ». Ces journées permettent à chacun de trouver son propre schéma. Le grand public désireux d’en savoir plus sur les coulisses techniques des cultures bio peut aussi y participer.

L’essor des cultures de niche

Toutes les filières agricoles sont à découvrir, des grandes cultures céréalières à la viticulture ; des tous les types d’élevages au maraîchage, en passant par les cultures de niche comme les cultures brassicoles ou encore les plantes médicinales et aromatiques. Le secteur des plantes aromatiques connaît un véritable essor depuis le début deux ans. « La demande s’est accrue avec la pandémie », constate Martine Cavaillé, coordinatrice à Interbio. Ca tombe bien, les conversions ont suivi en parallèle (+19% entre 2019 et 2020), mais la production néo-aquitaine reste inferieure aux besoins du marché. Pour les agriculteurs, « c’est un bon complément de revenus » assure la coordinatrice. Un point que le couple Morin ne manquera pas d’expliquer lors de sa porte ouverte le 29 novembre à Sainte-Soulle.

En matière de culture complémentaire à une exploitation, on notera également la luzerne, le chanvre ou le houblon, dont les débouchés prennent de l’importance. Ce Mois de la Bio les mets en avant à travers des portes ouvertes en Charente (le 18) et en Charente-Maritime (le 19) avec la découverte du fonctionnement d’une malterie. Les cultures hyper locales sont également à l’honneur, avec la découverte d’une production bio en fraise (le 25) et en noix (le 16) en Dordogne ou encore le kiwi (le 23) en Lot-et-Garonne.

Un certain nombre de conférences, d’ateliers et de formations courtes sont également au programme pour obtenir des outils de mise en place de diverses cultures bio. Tous les types de culture sont abordés : l’arboriculture, les céréales (les 22, 23 et 29 novembre en Charente), le houblon (le 23), les plantes aromatiques et médicinales (17 et 18 novembre en Lot-et-Garonne), le maraîchage (les 29, 30 novembre et 2 décembre en Charente), l’élevage (les 25 novembre et 2 décembre en Dordogne) ou encore le vignoble (19 et 26 novembre en Dordogne). Même la production des huiles alimentaires sera abordée, lors d’un forum spécial à la coopérative Val Bio Ouest, le 24 novembre à Saint-Jean d’Angély. Des journées sont également dédiés à l’aspect législatif et technico-administratif de la bio : comment accéder au foncier (le 23 dans la Vienne),  comprendre et mettre en pratique le dernier cahier des charges du bio (le 18 novembre en Dordogne), comprendre la réglementation en élevage (le 16 en Haute-Vienne) ou en filières végétales (le 23) , ou encore comment reprendre une ferme en collectif (le 25 en Vienne).


Programme et inscription sur www.moisdelabio.fr

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