Au terme de sa session qui se déroulait hier, la chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne a adopté plusieurs résolutions présentées par la Confédération Paysanne, dont une concerne les OGM. Dans ce texte les représentants agricoles de ce département soulignent que de récentes études font craindre des effets négatifs voire irréversibles sur les productions agricoles de l’utilisation incontrôlée des OGM, et que « la technicité des OGM crée un lien de dépendance exclusif vis à vis des sociétés semencières » . Après avoir remarqué « que les essais en plein champ et à fortiori la culture OGM menacent les productions de qualité sous cahier des charges et l’agrobiologie »,évoqué le peu d’effet positif sur le revenu des agriculteurs « les prix étant tirés vers le bas », et le fait que les consommateurs rejettent ces produits, la motion adoptée par l’assemblée consulaire conclut « au non intérêt de l’utilisation d’OGM en agriculture ». Le texte qui ne fait pas référence au projet de loi du gouvernement qui vient d’être présenté au Conseil d’Etat, demande par ailleurs une protection européenne contre l’introduction des OGM, mais est favorable la poursuite des essais en milieu confiné.
Non à la super taxe irrigation
Autre dossier qui laisse augurer des difficultés qu’il y aura à appliquer les conclusions du Grenelle de l’environnement. La chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne proteste vigoureusement, aussi bien par la motion qui a été adoptée hier, que par la plume de son président Michel de Lapeyrière qui adressait dernièrement une lettre ouverte au président du Comité de Bassin Adour-Garonne, contre laforte hausse des redevances « irrigation ». Selon l’institution, ces hausses « constatées avec stupéfaction » sont de 62% pour les eaux supercielles et les nappes, et de 135% pour 69 communes concernées par le soutien d’étiage de la Garonne. La chambre de Lot-et-Garonne « s’indigne de l’inflationdede taxes » et « exige une décision modificative de l’Agence de l’Eau Adour Garonne plus conforme avec la réalité économique ».
L’assemblée consulaire lot-et-garonnaise exprime par ailleurs sa solidarité àSerge Bousquet-Cassagne qui risque une peine d’emprisonnement suite à une action syndicale. Elle exprime aussi son émotion et ses craintes à propos des Etablissements Laparre, entreprise du secteur du pruneau qui employait une centaine de salariés et qui est en dépôt de bilan.
Gilbert Garrouty