Le 9 septembre dernier, Eric Faure, président de la FNSPF et Dominique Bussereau, président de l’ADF se sont rencontrés pour la première fois afin de faire un large tour d’horizon des sujets d’actualité qui préoccupent les SDIS de France. Parmi tous ces sujets, il y en a quatre qu’Eric Faure a voulu mettre en avant le 25 septembre au matin lors de la troisième journée du Congrès national des sapeurs-pompiers de France en compagnie de Dominique Bussereau.
Il a souhaité mettre l’accent sur la gouvernance des SDIS, gouvernance partagée entre l’Etat et les élus. Un comité des financeurs des SDIS associant les présidents de l’ADF et de l’AMF a d’ailleurs été mis en place par le ministère de l’Intérieur afin de discuter de la situation des service de secours et d’incendie. « Lors d’assemblée générale du SDIS, le préfet, les maires, les présidents d’intercommunalités… tous sont présents à nos côtés », pour Eric Faure, afin d’entretenir un véritable lien entre toutes les strates institutionnelles. Ce dernier a également abordé la question du statut des quelque 193.000 sapeurs-pompiers volontaires qui officient sur le territoire français. « Leur engagement était de 8 ans en 2005, rappelle-t-il. Il est de 11 ans en 2015. Une réflexion sur leur devenir en préservant leurs droits est indispensable aujourd’hui. » Le statut des sapeurs-pompiers volontaires professionnels fut également évoqué en parlant d’« un parcours professionnel et cohérent et des passerelles vers l’Etat et les collectivités ». Enfin, Eric Faure a pointé du doigt les contraintes budgétaires en insistant sur la mutualisation des moyens afin de diminuer les dépenses « par exemple en imposant un numéro unique d’urgence le 112 ».Situation financière délicate : mutualisons nos moyens ! Ces arguments, Dominique Bussereau les « entend[s] bien ». Mais il tient à souligner le doute qui subsiste quant à la nouvelle organisation des Régions. « Beaucoup de choses sont encore fragiles. Comment cela va-t-il fonctionner ? Où seront les personnels des Régions ? Pour ce qui est des départements, on souhaitait nous dévitaliser, en fin de compte nous sommes toujours là avec 90% de nos missions d’avant… Ajoutez à cela la période de disette financière dans laquelle nous évoluons… » Bref le discours ne fut pas des plus positifs sur la santé financière des départements « jamais nous n’avons connu une telle situation », insiste-t-il ; pour autant, il a tenu à préciser à de nombreuses reprises que l’assemblée des départements de France était aux côtés de la Fédération et qu’ « il fallait mutualiser les efforts, les compétences et les moyens entre départements et SDIS » afin de réduire les dépenses. Et de conclure son allocution en assurant que l’« ADF souhaite prendre toute sa part de travail et d’engagement dans la réflexion que mènent les SDIS ».