Histoire de la course landaise, les arènes, la ganaderia, la cuadrilla, les écarts, les sauts, les différentes figures et leurs variantes… Nicolas Vergonzeanne n’oublie rien des fondamentaux qui font la course landaise. Mais son discours n’est pas simplement, et encore moins platement, descriptif. Sa longue carrière, jonchée de hauts et de bas, l’en empêche. Son amour, sa passion pour la course, l’affrontement avec l’animal, la menace du danger, le risque de la mort lui rend la chose simplement impossible.
Si l’ouvrage est très didactique, il rend aussi compte de l’ambiance avant la course, de la préparation des coureurs, de cette «peur pour compagne», des «vices» développés par certaines vaches une fois dans l’arène… Il enrichit le tout d’anecdotes personnelles ou historiques ainsi que de témoignages de personnalités du monde de la course landaise, sans oublier de faire un détours par les autres traditions taurines, la cocarde, l’encierro…
La nécessité d’un renouveauSur les pages consacrées aux nombreuses figures de sauts ou d’écarts, là encore il ne se contente pas d’une présentation technique de ces «suertes», il en souligne les dangers et les difficultés, rappelant à de nombreuses reprises que la Course landaise, est « la tauromachie la plus exposée aux blessures », et consacre d’ailleurs un chapitre entier aux « tumades », ou quand la vache parvient à atteindre sa cible d’un coup de corne, de tête ou de sabot… Il fera lui même l’expérience d’une double «cornada» en Espagne en 2012 face à un toro aux cornes non emboulées qui lui transpercera la jambe. «J’ai trop souvent affronter le danger pour échapper à cette douleur», reconnaît-il.
Dans un dernier chapitre, le plus personnel de tous, il revient en effet sur son parcours et sa carrière marquée par ses amours et désamours avec le public français, ces exils sur les pistes espagnoles à la recherche du frisson ultime… Une vie de torero pleine et entière qui lui donne toute légitimité à livrer son propre regard sur la course landaise. Un dernier chapitre dans lequel il insiste sur la nécessité d’un renouveau de la discipline.
Il n’invite pas à renier la tradition, tout le reste de l’ouvrage serait alors en total contradiction avec de tels propos, mais à imaginer de nouvelles manières d’accrocher le public, (petits et grands) de l’éduquer à un sport-spectacle dont l’audience est à son gout trop confiné. Il faut au contraire pour lui, « diffuser ce patrimoine abondant,[…] répondre à l’attente de tout type de public » et « adapter notre culture pour réussir à l’exporter vers d’autres régions ». Par son livre, illustré de nombreuses et superbes photos de Cyrille Vidal, Nicolas Vergonzeanne, y contribue sans doute grandement.
En juillet et août, ce sont un peu plus de 300 courses landaises qui sont organisées dans le Sud Ouest! Un calendrier chargé à retrouver au bout de ce lien:
http://www.courselandaise.org/calendrier
Achat en ligne de l’ouvrage sur le site internet de l’éditeur:
http://www.atlantica.fr/livre/11341/Comprendre_la_course_landaise