Tout d’abord, revenons sur les faits. Les premières investigations ont établi que le conducteur du TGV Tarbes-Paris s’était arrêté à un feu rouge avant de repartir, après autorisation du PC sécurité, « en marche à vue » à 30 km/h, conformément aux procédures de sécurité de la SNCF. Quelques minutes plus tard, le TER Pau-Dax s’est lui aussi arrêté à ce même signal. Mais, il est ensuite reparti à vitesse normale, c’est-à-dire 120 km/h. Ce qui est anormal et a entraîné cet accident de « rattrapage », faisant 40 blessés, dont deux sont encore dans un état « sérieux ».
La CGT met en cause la politique de maintenance des équipements de la SNCFPour déterminer précisément les raisons de ce drame, trois enquêtes – du Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre BEA-TT, de la SNCF et une enquête judiciaire – sont en cours. Elles devront préciser la nature de la panne. Est-ce au niveau du sémaphore, du compteur d’essieux ? Et, quelle est sa cause ? Au moment des faits, un agent de maintenance était sur place, son intervention a-t-elle remis le signal au vert trop tôt ? « Ce signal est identifié comme faisant l’objet de beaucoup plus d’interventions que les autres », fait remarquer Jean-Marc Descazeaux, secrétaire de la CGT Cheminots à Pau. Ce qui interroge quant à son suivi. « Nous nous posons des questions sur la politique de la SNCF en matière de rénovation, d’entretien et de maintenance des équipements », déclarent les responsables régionaux de la CGT cheminots. Si l’accident est lié à « une défaillance de la signalisation, RFF devra dire les conclusions qu’il en tire pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du réseau », prévient Alain Rousset, président de la région Aquitaine.
Collision TER-TGV : la CGT exclut toute erreur humaine
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