Si Lucifer de Guillaume Connesson est une première, l’Amour Sorcier (El Amor Brujo) , est un des titres les plus populaires du répertoire ibérique, grâce aux représentations internationales données par La Argentina.
Le Boléro de Ravel selon Thierry Malandain, chorégraphe.
Thierry Malandain a voulu une version épurée. « Je me suis éloigné du récit de la gitane qui danse dans une taverne andalouse pour m’attacher uniquement au motif musical que Maurice Ravel dépolit de façon obsédante jusqu’à l’apothéose finale. » Le caractère «musico-sexuel» de la graduation orchestrale et de la conclusion du Boléro est un classique, mais Thierry Malandainpréfère dans l’œuvre phare de Ravel l’analogie de la liberté à celle de l’érotisme. Le choregraphe évoque « l’affirmation d’une liberté conquise sur l’enfermement. » Pour cela, il a confiné les interprètes dans un espace clos et restreint. « Une limite, selon lui, contenue dans l’unicité et la répétition mécanique du thème musical ». Ces limites, selon Thierry Malandain, Ravel les fait exploser dans un final intense avant le silence où les danseurs se retrouvent :« enfermés dehors ».
Photo : Mallandain Ballet Biarritz / tous droits réservés
Olivier Darrioumerle