Cenon met en lumière le témoignage poignant de migrants


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Cenon met en lumière le témoignage poignant de migrants

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/10/2013 PAR Nicolas César

Ils sont 10. 10 Cenonnais à avoir accepté de livrer leur histoire, celle d’une immigration parfois choisie, souvent subie, qui les a menés à Cenon où ils vivent aujourd’hui, entre bonheurs et difficultés du quotidien. Christophe Goussard, photographe, et Eric Bonneau, écrivain, nous font partager ces témoignages collectés depuis plus d’un an, dans un ouvrage publié aux éditions Filigranes : « Les jours d’après, portraits de migrants à Cenon ». L’association Obaoba a organisé une soirée de présentation vendredi 4 octobre à 18h30, en présence des auteurs et des « témoins ». Les témoins viennent de République Démocratique du Congo, d’Espagne, du Portugal, de Colombie, du Maroc, de Turquie, du Royaume Uni, du Liban, du Burkina Faso, du Laos

Témoigner du courage de ces migrantsLeurs récits sont touchants, émouvants à la croisée des histoires… les petites et la grande. Des petites histoires de courage, d’apprentissage d’une langue ardue, d’intégration dans une société pas toujours bienveillante, de recherche de travail et de logement, de dignité souvent malmenée. L’exil, c’est la rupture, le saut dans l’inconnu, un cauchemar parfois, un tournant de toute une vie. Ici, dans ce livre, toutes les trajectoires sont présentes : de l’immigration ancienne historique ou plus récente à l’exil volontaire ou subi, en passant par la migration économique, géopolitique, à la suite d’un regroupement familial jusqu’à celle engendrée par la passion amoureuse. Eric Bonneau les a longuement interviewés afin d’écrire des portraits sensibles, subjectifs, littéraires. Christophe Goussard veut témoigner, du courage et de la volonté, au quotidien, de ces migrants, pour s’adapter à un pays, à une langue difficile, trouver un toit, du travail, une formation, nourrir une famille… Pour une fois, on parle d’eux avec une réelle admiration pour ceux qui, se sentant un jour au pied du mur, ont tout quitté, faisant le pari d’une vie meilleure, ailleurs. A la lumière de tous ces témoignages, une question vient naturellement : qu’allons-nous faire pour eux, quelle place leur accordons-nous dans notre société, pays des droits de l’homme ? Pour susciter la réflexion, la présentation du livre a été suivi d’un débat sur la notion de frontière après la projection d’un extrait du film de Thomas Lacoste : « Notre monde », en présence des auteurs, du cinéaste et d’un comédien. Une soirée, qui nous rappelle ce que signifie vivre en société. 

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