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PUBLIÉ LE 28/06/2007 PAR Joël AUBERT1800 hectares: le Bordeaux classé ne se résume pas, en effet, au secteur sauvegardé et à ses 150 hecatres, à cet espace qui part des quais et embrasse l’hypercentre de la métropole girondine. Un ensemble superbe qu’un maire, nommé Chaban-Delmas, avait convaincu son ami André Malraux de sauvegarder. Non, le Bordeaux de l’UNESCO ne se dévoile pas seulement sur les façades du Port de la Lune et les beaux immeubles des Chartrons. Il se cache dans les quartiers Saint-Seurin et Sainte-Croix, dans ces rues bordées jusqu’au boulevard, et au-delà les barrières, de ces simples échoppes qui sont plus encore que le XVIII° le label d’un urbanisme à taille humaine, que le PLU de l’agglomération a bien du prendre en compte, non sans que quelques verrues aient poussé, ici ou là. Rien cependant qui ait réussi à altérer l’unité d’une ville qui, tant bien que mal, est parvenue à digérer Meriadeck, ce Nouveau Quartier de l’Hôtel de Ville dont le viellissement ne tardera pas à nécessiter intervention. Ce classement arrive à point nommé pour donner un coup de fouet supplémentaire au tourisme international, déjà en plein essor (lire en rubrique Temps Fort l’article « Vous n’auriez jamais pu mieux connaîre Bordeaux »); il confirme la vocation de la capitale régionale à être un major européen dans le domaine de l’économie touristique. Sa riche histoire, son patrimoine architectural, la proximité du plus grand vignoble de vins fins du monde, la trilogie de l’océan, des lacs, de la plus grande forêt d’Europe, les Pyrénées, le berceau mondial de la préhistoire en Dordogne sont autant d’atouts pour que naisse, autour de Bordeaux, un tourisme de culture de très haut niveau mondial.
J.A.
